2013

Dieu et le baril de lessive.

Tout le monde connaît Dash ; c'est une lessive dont un des mérites est de bien laver, de mieux laver que les produits de nos aïeux, de laver « plus blanc », mais tout en respectant aussi, maintenant, les couleurs, reflets de la diversité dans la manière de nous vêtir...

Mais, que choisir : Dash, Ariel, Bonux ? Suivant son habitude, on pourrait donc penser, par exemple, que Dash est vraiment la meilleure. Pourtant, derrière ces trois marques, c'est la même maison-mère (Procter & Gamble).  

Voilà plusieurs milliers d'années, le petit pas qu'un minuscule peuple commença à faire, dans un coin du Croissant Fertile, vers le monothéisme, est considéré aujourd'hui comme un grand pas pour la conscience humaine. Depuis, cette maison-mère a su se diversifier notablement en trois grandes filiales et prendre une extension planétaire tout en éliminant en grande partie les petites sociétés locales ou régionales accrochées à un polythéisme montré comme archaïque. Certes, ces trois filiales ce sont elles-mêmes décomposées en branches adaptées aux spécificités locales et parfois s'affrontèrent ou s'affrontent encore rudement. 

Mais revenons à nos trois grandes filiales  pour constater qu'en cette fin d'année 2013 les deuxième et troisième (chronologiquement) religions monothéistes se massacrent un peu en Centrafrique, qu'entre la première et la troisième on se hait toujours autant au Proche-Orient, et qu'en France même l'entente entre la seconde d'une part, et la première et la troisième d'autre part, mais aussi entre la première et la troisième, est loin d'être idéale.

Le 28 décembre 2013.

***

L’arrière-garde morale de la France.

Déjà, pour le mariage civil  pour tous (car pour l’aspect religieux c’est un problème privé),  donc sans discrimination de sexe, la France avait pris du retard par rapport à plusieurs voisins européens et autres pays du monde, prétextant que ce n’était pas naturel ; or,  le mariage est une institution purement sociale, même si, traditionnellement, il était lié à l’idée de fonder une famille en donnant naissance à des enfants.

En ce qui concerne l’euthanasie, la France continue, tout en hésitant quelque peu, à la considérer comme un crime alors que dans de proches pays, elle est tout à fait légale (mais encadrée), afin de permettre à certains d’abréger leurs souffrances ; la Belgique étend même cette possibilité aux mineurs. En France, sous prétexte de dignité humaine, on laisse  ces mêmes hommes sombrer dans la déchéance alors même que l’on accepte d’euthanasier les animaux…

Enfin, alors que certains de nos voisins, encore une fois, acceptent et encadrent la prostitution, la France qui, jadis, connut les maisons closes, criminalise les clients des prostituées. La bonne morale hypocrite d’une certaine gauche (à laquelle, par pure stratégie politique ne se rallie pas la droite), au lieu de lutter contre les réseaux de proxénétisme, préfère s’en prendre à des hommes (surtout…) qui souvent, faute de mieux, et ce depuis des millénaires, isolés dans leur misère affective et sexuelle, font appel aux services des femmes  (surtout…) qui, pour des raisons personnelles (je parle des prostituées libres) louent quelques instants leurs corps, lequel, jusqu’à preuve du contraire, leur appartient et que nul, ni proxénète, ni  bien-pensant, n’a le droit de contrôler.

D’ailleurs, comment les forces de police pourront-elles vraiment sanctionner ? Avant l’acte, la loi n’est pas enfreinte. Après l’acte, il faut pouvoir le prouver : va-t-on arrêter chaque client et aller voir si son zizi a bien fonctionné ? Pendant, peut-être : avec violation… de domicile, et, qui sait, voyeurisme plus ou moins inconscient ?

Le 5 décembre 2013.

*** 

De mal en Pisa

Le rapport PISA vient de nous apprendre que la place des jeunes Français se dégradait au niveau scolaire. On s’en serait douté. Mais, le plus grave c’est que les experts et hommes politiques de tout bord ne parlent que de réformer les rythmes scolaires qui doivent être moins lourds (au moment où , en Allemagne, on fait le chemin inverse, et où l’on apprend que Shanghai, arrivée en tête, impose des rythmes  draconiens à ses propres élèves…), d’alléger encore les programmes, de modifier la formation  des enseignants  dont la pédagogie ne va toujours pas (alors que ceux-ci ne font que suivre les instructions impératives qui leur sont données par leur hiérarchie). Bref, alors qu’auparavant le système éducatif français  était un modèle, depuis que tous les deux ou trois ans chaque ministre de l’Éducation Nationale fait sa soi-disant véritable réforme qui arrangera tout, il s’est considérablement dégradé.

En revanche, rien sur les élèves, ou plus exactement, rien sur ce que le monde adulte permet aux élèves qui, naïvement car inconsciemment, profitent de cette aubaine démagogique : ne pas vraiment travailler, ne pas écouter ni les cours ni les conseils,  se coucher tellement tard, le soir, après avoir passer des heures entières sur Facebook, que beaucoup d’entre eux dorment ostensiblement durant les cours ; ne jamais être inquiétés par une autorité des enseignants qui n’existe quasiment plus à force d’avoir été réduite, etc. Or,ce n’est pas ainsi que l’on éduque et instruit…

Et, plus cette politique échoue, plus on l’accentue.

Le 3 décembre 2013.

***

Le travail du dimanche.

Nos hommes politiques (de gauche, paraît-il) déclarent  que le dimanche (depuis 1906) est un jour de repos intangible. Sauf que, toute affirmation péremptoire cachant, en général, une décision inverse, l’on va faire en sorte que plus de dimanches puissent être travaillés… Le bon peuple, quelque peu ignare, à la mentalité ringarde et antédiluvienne, n’a pas encore compris que c’était pour son bien et qu’il pourra, ainsi, gagner un peu plus en travaillant ce jour-là , plutôt que de perdre égoïstement son temps avec sa famille et d’espérer une simple augmentation de son salaire.

Le 2 décembre 2013.

Nota : voir le " point de vue  " du 20 juin 2006...

***

Après quelques années d' " absence "...

Malheureusement, je constate que rien n'a beaucoup changé, et que ce que j'écrivais semble plus que jamais d'actualité.

Le 10 novembre 2013. (Veille de la commémoration de la fin de la première grande hécatombe moderne ; ce qui ne signifie pas qu'auparavant les Hommes se soient mieux comportés, quelle que soit leur origine ; ils n'avaient pas, simplement, les moyens de s'entre-massacrer à grande échelle !)

***