Quelques remarques pour 2007.




Logique.

        Et beaucoup de parler de réchauffement climatique et d’économies d’énergie ; et beaucoup, depuis de trop longues semaines, d’illuminer leur logement avec de bariolées guirlandes électriques à l’esthétisme douteux…

Le 23 décembre 2007.





Raciste la Poste ?

        La poste.net propose un service de cartes électroniques originales. J’ai donc voulu en envoyer une, mais, dans mon message j’ai employé le mot « examina ». Erreur fatal : mon courrier a été bloqué. En effet, leur système de surveillance (hé oui !) a détecté (il doit avoir un micro-processeur quelque peu débile) le mot (ici le prénom) AMINA ; or, il est indiqué que c’est un mot « non autorisé » !
       En revanche, aucun problème pour Mohamed ; mais, il « mohameda » n’est pas très explicite…
       Interdiction, non plus, car j’ai un peu titillé leur vérificateur de langage « politiquement correct », de parler de « nazi ». Ennuyeux pour les historiens.

Le 17 novembre 2007.





Chers (con)citoyens.

       « […] Pour nombre de salariés du privé, un emploi de fonctionnaire sert tout d’abord les intérêts du… fonctionnaire […] …il importe d’en finir avec l’idée selon laquelle le privé finance le public « improductif ». Un fonctionnaire […] crée de la richesse, contribue au P.I.B. L’impôt ne sert pas à financer le travail improductif du fonctionnaire, il sert à valider socialement son activité, à l’instar du prix qui valide la production du privé (et des entreprises publiques […]). Le service rendu par le fonctionnaire n’est pas vendu. C’est donc l’impôt qui le valide. […] Ceux du public sont des privilégiés nous dit-on ? Chiche ! Que l’on mette donc à plat l’ensemble des « privilèges » dans ce pays. Une nuit du 4 août. Il est plus que temps… ».

       Extrait d’un article de Christophe RAMAUX, maître de conférence à Paris I, paru dans POLITIS, n° 973 (25-31 octobre 2007).

       Mais puisque le « bon » peuple, poussé par quelques habiles manipulateurs politico-médiatiques, semble être entré dans cette ère de réaction masochiste bornée, laissons-le applaudir à la réduction drastique du nombre des fonctionnaires. Lorsqu’il n’y en aura plus, et que les impôts nationaux auront – peut-être – baissé pour la moitié des Français qui en paye, les mêmes services seront assurés par des entreprises privées et payantes, naturellement. Quant à l’autre moitié des Français qui ne paye pas d’impôts pour cause de faibles revenus… [rires sarcastiques de la première moitié…].

Le 7 novembre 2007.




Vision d’avenir.

       L’avenir de notre société peut, lors de moments où le pessimisme l’emporte, paraître bien sombre : un véritable fascisme moderne nous guette.
       Fascisme économique où l’individu est asservi aux contraintes de rentabilité et d’efficacité sans n’avoir rien à dire.
       Fascisme politique où l’individu, sous prétexte de sécurité maximale, est contrôlé, surveillé, filmé, fiché comme dans les pas si vieux que ça romans de science-fiction.
       Fascisme routier où, au lieu d’essayer de responsabiliser les automobilistes (et pourquoi pas les cyclistes…), l’on préfère tout limiter, tout flasher, tout contrôler – encore – et tout sanctionner.
       Enfin, et non l’un des moins dangereux, fascisme écologique où, sous prétexte d’environnement – qu’il est pourtant nécessaire et urgent de sauvegarder – le citoyen sera encore une fois contrôlé, taxé, limité, etc.

Le 1er octobre 2007.




Sens dessus dessous.

       Il n’y a pas très longtemps, j’ai entendu dire qu’une municipalité communiste (donc de gauche…) pestait contre une secrétaire d’État du gouvernement (donc de droite) qui par sa venue avait donné l’impression de soutenir des sans-papiers et sans-abris que les C.R.S. faisaient dégager à la demande des premiers susnommés !

       C’est à n’y plus rien comprendre !

Le 20 septembre 2007.




Hypocrisie politique

       Le 18 juillet a été votée la loi très controversée de lutte contre la récidive des mineurs et des majeurs. On peut ne pas être d’accord avec cette loi, la droite a le mérite d’appliquer ce qu’elle a dit. En revanche, si la gauche s’est en apparence offusquée de ce projet de loi, seuls 89 députés socialistes sur 204 et 4 députés communistes sur 24 ont voté contre… Les autres ne sont pas allés voter et n’ont même pas donné procuration à leurs collègues qui étaient présents !

       Comment la gauche compte-t-elle, un jour, regagner la confiance des Français – lesquels, de toute façon sont plutôt majoritairement d’accord avec la droite ?

Le 27 juillet 2007.




Bel Occident.

       Pour que la jeunesse occidentale commence à se préoccuper de l’environnement, commence à comprendre qu’il faut éteindre les lumières lorsque l’on quitte sa chambre, couper son ordinateur quand on a fini de l’utiliser, ne pas laisser couler indéfiniment l’eau de la douche, il faut lui organiser, à travers le monde, des concerts de la musique qui lui plaît… Quelle spontanéité !

Le 8 juillet 2007.




Comment remplir les caisses de l’État quand on les vide.

        Méthode simplissime qu’aiment à utiliser les gouvernements de droite et de gauche : les amendes concernant la circulation automobile.

        Fâcheux exemples personnels :

        - il y a quelques mois, sur une route (encore urbaine) à chaussée séparée, je m’élance vivement vers des vitesses faramineuses de moins de 70 kilomètre/heure au lieu de 50 : paf, ou plutôt clic ; un méchant radar m’oblige à débourser 90 euros et à perdre un point ;
       - il y a quelques jours, sur une route (encore urbaine), je rentre chez moi toujours grisé par mes habituelles vitesses faramineuses : re-clic ; et 90 euros de plus et un point de moins pour avoir dépassé le seuil fatidique autorisé de UN kilomètre/heure (après, comme d’habitude, l’application de la marge technique…).

Le 8 juin 2007.


C’est dur de perdre…

       Imaginons un instant que dame Ségolène soit présidente de cette République et que, dans un large esprit d’ouverture, rappelant qu’elle n’est pas la cheffesse des seuls Français de gauche, mais de tous les citoyens, elle propose aux hommes politiques de bonne volonté d’autres partis, prêts à mener une politique novatrice pour le bien du pays, d’entrer dans un gouvernement élargi. La gauche applaudirait et y verrait un esprit d’apaisement et de consensus pour tous ceux qui accepteraient cette main tendue. Évidemment, petit Sarko risquerait de grogner si l’un de ses compagnons de parti se laissait séduire.
       Mais voilà, c’est l’inverse qui s’est passé, et le bon François (l'autre : pas le Béarnais ; le Hollandais) de se fâcher très fort contre ceux qui sont allés voir du côté des vainqueurs…

Le 18 mai 2007.


Les règles du jeu démocratique…

       Durant les jours qui ont suivi les résultats de l’élection présidentielle, certains, hostiles au nouveau président élu sont allés manifester violemment et ont brûlé des centaines de voitures.
       Premièrement, ces brûleurs de voitures ne font que conforter ceux qui ont voté pour Sarkozy dans leur impression de juste choix… et, en outre, ne détruisent souvent que les biens d’autres citoyens pas forcément mieux lotis qu’eux-mêmes…
       Deuxièmement, cela signifie que ces gens-là ne sont pas respectueux de notre système politique fondé sur la démocratie : la minorité, même si ses arguments lui semblent bons, doit admettre le choix de la majorité, sans toutefois cesser de la combattre politiquement. Si c’était la minorité qui imposait ses choix, ce serait alors une dictature.

Le 12 mai 2007.


Cuisine électorale.

        L’un avec un discours populiste donc paraissant plus proche des préoccupations quotidiennes des Français, semble avoir la fermeté à laquelle ceux-ci aspirent, mais cache mal un autoritarisme quelque peu réactionnaire. L’autre se perd dans un verbiage intellectuel à bon marché, clame son désir d’une démocratie participative, mais cache encore plus mal son autoritarisme pseudo-progressiste.
        De toute façon, les résultats du second tour ne font aucun doute : petit Sarko sera élu ; dame Ségolène battue.
        Donc, tournons-nous plus tôt vers les législatives où là rien n’est encore sûr et où le bon François joue les troubles-fêtes. Mais, d’une part, dans peu de temps nous saurons s’il a vraiment rompu avec la droite ; d’autre part, qu’il se méfie : son bon score cache mal un amalgame peu homogène d’électeurs qui risquent de retrouver pour certains leurs tendances d’origine.

Le 01 mai 2007.


Hors compétition

        Les symboles d’un État (drapeau, hymne, devise, principes…) ne devraient-ils pas être placés au-dessus de toute polémique mesquine aux relents de nationalisme douteux ? Chaque nation a les siens et les respecte. Aucun parti ne devrait s’en servir à des fins électoralistes.

Le 30 mars 2007.


Miracle…

        C’est assez incroyable de constater comme les hommes (et femmes) politiques, à l’approche des élections, foisonnent d’idées pour résoudre tous les problèmes de la société qu’ils n’ont pourtant jamais réglés depuis qu’ils ont le pouvoir !

Le 19 mars 2007.


Pour une vraie rupture !

        Voilà un slogan digne d’un candidat à l’élection présidentielle. D’ailleurs, nos deux principaux prétendants n'affirment-ils pas leur désir de « rompre » ; mais avec quoi ? Et est-ce bien sincère ? Le doute m’assaille quelque peu.
       Pourtant, il est indéniable que certains points de notre vie politique seraient à changer profondément ; et en changeant la forme (des institutions), peut-être pourrait-on changer le fond des problèmes. C’est pour cela que je lance ici quelques propositions qui, bien entendu, ne toucheront qu’un nombre très restreint d’éventuels lecteurs.
 
       La Constitution de la Vème République, pour beaucoup, semble désuète : elle fut élaborée en 1958, à une époque et dans un contexte très différents (celui de la guerre d’Algérie) et donnait un fort pouvoir au Président de la République (le Général de Gaulle).
       En 2007, il serait possible d’envisager, comme le souhaitent certains, une nouvelle République, partant, une nouvelle Constitution. Voici ce que pourraient en être les bases :

       - retour à l’élection présidentielle au scrutin universel indirect (comme cela se fait dans beaucoup de démocraties), abandonné en France depuis 1962, au grand dam, à l’époque, des socialistes : ainsi, le Président serait-il élu par de Grands Électeurs (tels, par exemple, les Parlementaires…) ; peut-être cela éviterait-il la mascarade médiatico-politique que nous connaissons actuellement ;
       - mandat présidentiel de quatre ans ;
       - impossibilité pour le Président de la République de dissoudre l’Assemblée Nationale ;
       - obligation faite au Président de la République (chef de l’exécutif), de promulguer une loi votée par les représentants du peuple (les députés) et d’en signer les décrets d’application dans les six mois, afin d’éviter, ce qu’il se passe actuellement : la non mise en application de certaines lois ou parties de lois sans que le bon peuple ne s’en doute ;
       - suppression de la fonction de Premier Ministre car cela donne un État à deux têtes ;
       - suppression du Sénat qui ne sert pas à grand chose, si ce n’est à retarder le vote définitif d’une loi adoptée par l’assemblée populaire qu’est l’Assemblée Nationale ;
        - élection des députés tous les deux ans : une fois en même temps que l’élection présidentielle ; une autre à mi-mandat : cela éviterait à une majorité de se croire tout permis durant plusieurs années ;
       - obligation pour les députés d’assister à un nombre minimal de séances à l’Assemblé Nationale, au risque, sinon, de perdre une partie proportionnelle de leurs indemnités ;
        - interdiction du cumul des mandats électoraux ;
       - interdiction de se présenter plus de deux fois pour le même mandat électoral ; ainsi pourrait-on limiter cette professionnalisation de la vie politique.

       Chiche…

Le 19 janvier 2007.


Sourire

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