2016

La bonne morale.

« Des associations catholiques “indignées” par une campagne de prévention [des M.ST.] pour les gays », lis-je dans une revue de presse.

Donc, les gays et « gaytes » ne sont décidément pas des personnes comme les autres, et ne devraient pas avoir droit à des campagnes publiques de prévention parce que cela choque la bonne morale religieuse traditionnelle d'une partie des habitants de ce pays laïc ? Il paraît que les enfants de ces susdits bien-pensants risqueraient d'être perturbés ? C'est vrai que cacher la réalité somme toute pacifique des homosexuel(les) est plus appropriée que de laisser la possibilité à ces mêmes chérubins le loisir de regarder sur leur smartphone coûteux et indissociable de leur prétendue vie sociale des photographies et vidéos quelque peu X (ce que feignent d'ignorer leurs parents) ou bien de jouer avec leurs consoles à des jeux vidéos d'une violence digne de Daech, mais... virtuelle. Heureusement, la chasse aux Pokémons, très épanouissante, permet à la jeunesse occidentale de retrouver un sens acceptable à son existence.

Le 20 novembre 2016.


Migrants et technocrates

On a laissé s'entasser une dizaine de milliers de migrants à Calais, et maintenant nos responsables politiques, face aux problèmes divers que pose cette situation, et au mécontentement de la population locale, ont décidé de les évacuer. Comment ? En les répartissant dans des communes de France parfois d'à peine quelques milliers d'habitants, par groupes de quelques dizaines, voire plus, au grand dam des habitants craignant que cette arrivée ne crée de fâcheuses perturbations dans leur tranquille (ou non) vie quotidienne – ce qui, en soit, est compréhensible.

Et pourtant, dix mille migrants à répartir sur trente-six mille communes... En émettant l'hypothèse de ne pas séparer les couples ni les familles (parents et enfants), d'une part, et, d'autre part, en choisissant de placer les autres dans des communes (volontaires, si possible) par deux (afin que chacun d'eux ne se sente pas complètement perdu, tout en évitant un effet de groupe et de repli sur soi-même), leur installation ainsi fixée ne serait-elle pas beaucoup plus facile et efficace ? Au lieu d'avoir à aménager de grosses structures d'accueil, qui plus est coûteuses, et d'imposer de forts contingents à des communes plus ou moins petites et méfiantes, demander à ces mêmes communes de prendre en charge (et d'intégrer) deux personnes ou un famille, non seulement s'appuierait certainement sur le sens de l'entraide et de la solidarité de nombre de concitoyens, mais encore rendrait l'opération quasi inaperçue...

Le 5 octobre 2016.


Quelques réflexions relevées dans Le Monde au sujet du baccalauréat 2016.

 

Gilles SPAIER 09/07/2016 – 21h18

Combien d'étudiants décrocheurs l'an prochain? Si un correcteur n'a pas son quota, on remonte les notes systématiquement. Cet examen n'est plus garant d'un niveau scolaire minimal. Ils feraient mieux de le supprimer puisqu'il n'a plus de sens. Si on évite les redoublants qui coûtent cher.

Pierre D 09/07/2016 – 20h42

Spectacle coûteux et truqué. Tous les enseignants savent très bien que les taux de réussite sont prédéterminés en haut lieu et que la notation doit être faite de manière à atteindre cet objectif.

Pierre 09/07/2016 – 19h44

Et le niveau des élèves, il augmente ??

*

Comme chaque année, seuls l'Éducation Nationale  et quelques simplets y croient...

Le 10 juillet 2016.


Démocratie en déroute.

 

En 2005, les Français votent NON au référendum sur le Traité Constitutionnel de l'U.E. : on n'en tient pas compte.

En 2008, Martine AUBRY est élue à la tête du Parti Socialiste : Ségolène ROYAL conteste la validité de l'élection.

En 2012, Alain COPÉ est élu à la tête de l'U.M.P. : François FILLON conteste l'élection.

Le 25juin 2016, les Anglais votent par référendum pour le Brexit : les opposants réclament un nouveau référendum.

Le 26 juin, les habitants de la Loire-Atlantique votent par référendum pour un nouvel aéroport ; les opposants refusent d'admettre la volonté générale et de s'y soumettre (même si leurs arguments ne sont pas dénués d'intérêt).

Bref, nous voulons bien la démocratie, mais seulement quand elle va dans le sens que nous souhaitons. Par conséquent, de plus en plus, tout le monde conteste dès qu'il a perdu, et rejette donc le principe même de la démocratie dont la base est le choix du plus grand nombre.

À qui bon aller voter !

Et si le choix de la majorité est si mauvais, passons alors au choix de la minorité... et ne nous plaignons pas...

 

Le 27 juin 2016.

 


Brexit (suite).

 

Dans mon « Point de vue »  de février,  j'avais certainement mal perçu l'exaspération des Anglais ; à moins que celle-ci n'ait fait que s'amplifier !

Le sujet est délicat. Sortir de l'U.E. pour l'Angleterre, n'est, en soi, pas extrêmement surprenant vu que les Anglais ont toujours demandé moult exceptions par rapport à la loi commune. Maintenant, il n'est pas certain que leur sort s'améliore... L'on peut penser qu'ils sont plutôt tombés dans le piège des partis populistes, voire d'une certaine extrême-droite qui est en train de gangrener les peuples européens au risque de les opposer de nouveau, ou tout du moins, certainement de les rendre encore plus faibles dans le monde impitoyable de la mondialisation ultra-libérale.

Mais, réflexion faite, cette réaction anglaise n'est-elle pas la conséquence de cette politique ultra-libérale que s'acharnent à mener les élites à la fois des gouvernements européens (et au premier chef du gouvernement anglais !) et des élites de l'U.E. qui n'ont de cesse de l'encourager, avec les catastrophes financières, économiques, et partant sociales que cela entraîne ! On aurait presque envie de dire : « Bien fait ! Le peuple se révolte ! ». Mais, même si les bourses s'effondrent pour le moment, même si certains vont, provisoirement, perdre de l'argent, c'est ce peuple démuni et, de plus en plus, les classes moyennes, qui vont probablement continuer à en subir les conséquences. Alors, c'est vrai que les hommes politiques (sauf la Chancelière allemande) sont en train de se dire qu'il faudrait améliorer l'U.E. ! Cela fait longtemps qu'on leur demande et qu'ils font l'inverse ! Ont-ils peur ? Peut-être ; de perdre leur pouvoir à force d'avoir trop malmenés leurs propres peuples. Il faut donc s'attendre à beaucoup de bonnes intentions, mais à peu de réalisations, tant l'ultralibéralisme domine en leur esprit. Mais, sait-on jamais ? Pourquoi l'idée européenne ne redémarrerait-elle pas enfin sur de meilleures bases ? On peut toujours rêver.

 

D'un autre côté, comment considérer ces hommes et partis politiques qui poussent les peuples à quitter l'Union ? Il y a les nationalistes populistes dont on connaît, par l'Histoire, ce qu'ils amènent aux peuples. Mais les autres ? S'ils tenaient véritablement leur rôle, au lieu de n'avoir qu'un seul slogan : « Partons ! », que n'auraient-ils mieux fait, depuis le temps, de se réunir et d'élaborer les bases d'une nouvelle Union Européenne, conforme à leurs vœux, et de déclarer ensuite aux dirigeants actuels : « Ou vous changez de politique, ou dès que nous arriverons au pouvoir dans chacun des pays, nous quitterons l'Union actuelle et créerons et adhérerons à une Nouvelle Union. Cela aurait permis de donner une base et un espoir solides plutôt qu'un rejet pur et simple, qui plus est frise la xénophobie.

 

Bref, on ne peut en vouloir au peuple anglais si maltraité, mais plutôt aux partis politiques qui ont prôné le Brexit simple.

En revanche, les Anglais opposés cette sortie, qui souhaitent, maintenant, un nouveau référendum, refusent clairement la démocratie : on ne peut constamment rejeter ce que pense la majorité ; ou alors, on fait exactement comme nos dirigeants !

 

Le 26 juin 2016.


De la difficulté du fonctionnement démocratique.

 

Avec un peu de retard sur l'actualité qui s'agite beaucoup ces derniers temps ; mais retard qui permet d'avoir un sain recul.

En démocratie le peuple est souverain ; mais, comme il ne peut pas décider directement, il délègue son pouvoir à des représentants (les élus). En principe, ceux-ci gèrent les idées des citoyens qui les ont choisis.

La première difficulté apparaît lorsque les élus ne sont plus en phase avec leurs électeurs. Faut-il que les citoyens acceptent les lois votées par les représentants qu'ils ont sciemment choisis pour la durée d'un mandant bien défini (cinq ans pour les députés) ? C'est le respect du fonctionnement des institutions ; mais cela signifie se résigner aux changements de cap inopinés de ces représentants, ou même à accepter qu'ils puissent, avant des élections, faire des promesses qu'ils ne tiendront pas après sous divers prétextes. Ou bien faut-il exiger d'eux qu'ils suivent l'évolution de l'opinion publique, ce qui reviendrait à admettre que les hommes politiques au pouvoir décident seulement en fonction des sondages, très fluctuants suivant les événements quotidiens qui influencent souvent une population aux réactions immédiates et irréfléchies, alors que les élus le sont sur un programme bien défini et construit ?

La deuxième survient lorsque le chef du gouvernement, le Premier Ministre, non élu mais désigné par le Président de la République, choisi dans le parti politique majoritaire à l'Assemblée Nationale et devant en appliquer les idées politiques, n'est plus du tout d'accord avec celui-ci , et, envers et contre tout, veut faire accepter une loi que les citoyens et les députés rejettent : la Constitution lui permet de passer outre grâce à l'article 49.3 ; ce n'est absolument plus une démarche démocratique, mais dictatoriale !

En annexe, la troisième difficulté est celle de la sincérité des hommes politiques, même lorsque, de prime abord, ils inspirent davantage confiance. En effet, parmi les députés socialistes, les « frondeurs » semblaient enfin capables de s'opposer efficacement à l'utilisation de l'article 49.3 et, partant, à la Loi Travail. C'était sans compter leur réflexe idéologique et probablement leur peur d'un véritable affrontement avec leur parti qui les aurait alors exclus. Ainsi, au lieu de voter exceptionnellement (juste par efficacité) la motion de censure déposée par la droite, ceux-ci s'y sont refusés et ont tenté vainement de déposer leur propre motion de censure. Ils espéraient sauver les apparences à moindre frais ! Résultats : on ne parle plus d'eux et ils ont probablement perdu toute crédibilité et soutien (au profit d'autres partis...). Et la loi est en train de passer !

 

Le 26 juin 2016.

 


Brexit ? Pourquoi pas... ?

 

De même se doutait-on fort que la Grèce, qui n'eût peut-être pas dû y entrer, ne sortirait pas de l'eurozone, de même était-il évident que l'Union Européenne et le Royaume-Uni trouveraient un accord. C'est toujours le même cinéma ! Mais peut-être ce pays-là n'eût-il pas dû, lui, entrer dans la C.E.E. ; d'ailleurs, le général de Gaulle s'y était toujours opposé redoutant les types de problèmes que posent, de nos jours et depuis son adhésion, les dirigeants anglais. En effet, dès le début, le Royaume-Uni a toujours exigé et obtenu des dérogations à la loi générale (qui vaut ce qu'elle vaut, il est vrai...). Donc, lorsque l'on veut être absolument différent et ne respecter aucune loi commune, pourquoi cherche-t-on à demeurer membre d'une organisation ? Peut-être parce que, ainsi que le pensent banquiers et grands entrepreneurs anglais, l'appartenance à l'U.E. est un indéniable avantage... à condition de n'en avoir aucune contrainte. N'aurait-il pas fallu dire aux Anglais : « Vous souhaitez partir ? Faites ! ». Et on aurait bien vu leurs têtes lorsque leur pays, qui n'est plus la grande puissance du XIXème siècle, se serait retrouvé seul dans la tempête de la mondialisation. De notre côté, qu'aurions-nous perdu ?

En revanche, maintenant, quel sera le prochain pays à exiger un statut privilégié et dérogatoire ? Peut-être pourrions-nous menacer d'un francexit ? Mais, déjà cela sonne moins bien.

Cela dit, la gouvernance ultra-libérale de l'U.E. (qui devrait, pourtant, plaire à nos chers voisins d'Outre-Manche) serait très fortement à revoir...

Attendons donc ce référendum ; mais, probablement les Anglais diront-ils oui à leur maintien dans l'U.E.

 

Le 20 février 2016.

 


Foot, Corse et indépendance.

 

Le foot, ce sport qui devrait, comme tous les autres, plutôt servir à s'épanouir dans l'effort physique, le dépassement de soi, le respect des règles et d'autrui, l'apprentissage de la solidarité, et surtout être considéré comme un loisir, n'en finit plus d'être gangrené par l'argent et la violence (autant verbale que physique). Ne faudrait-il pas boycotter les grands événements footballistiques, le temps qu'il se remît enfin et réellement en question ?

Pendant ce temps, en Corse, très jolie région – française, au même titre que la Beauce (beaucoup moins jolie) ou que la Bretagne (très jolie aussi) –, une partie de la jeunesse (mais il est vrai qu'elle a de quoi être assez déboussolée de nos jours) corse et nationaliste, supporteuse d'une équipe de ce susdit sport, et, parions-le, très « masculine » (et pourtant très occidentale...), se révolte contre ce qui serait, peut-être (car la justice dément) une bavure : pourquoi toute cette « énergie » n'est-elle pas employée à empêcher notre société de devenir de plus en plus injuste avec un retour de moins en moins déguisé aux valeurs du XIXème siècle (temps de travail, retraite, aides sociales, etc .), et qu'elle va subir de plein fouet ? Quant à l'indépendance corse : autant faut-il respecter les cultures locales, autant celle-ci aboutirait-elle, malheureusement, d'après ce que l'on voit ou devine... à un nouveau pays du tiers-monde : pauvreté au profit de quelques autocrates (et xénophobie). Il faut dire que nos dirigeants politiques, en ce domaine comme en tous, ne font rien pour n'être pas détestés

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P.S. : dans la rubrique « Livres : Quelques lectures » de ce site, j'indique un excellent ouvrage d'un écrivain corse au style très décapant.

Autre P.S. : au sujet du XIXème siècle, il est intéressant de lire l'Abrégé du Capital de Karl Marx, rédigé par l'anarchiste italien du XIXème siècle, Cafiero CARLO (éditeur : Le Chien Rouge) ; bien sûr, nous sommes au XXIème, mais les idées de base restent les mêmes ; d'ailleurs, entre ces deux siècles, seul l'ordre des chiffres romains change..

 

Le 17 février 2016.

 


Réform ortografic

 

Voici la réforme de l'orthographe, vieille de plus d'un quart de siècle, qui DOIT* être appliquée à la rentrée prochaine dans les manuels scolaires (pour ne pas écrire scholaires...).

Sujet, certes, majeur, au moment où notre société (et notre monde) est quelque peu troublée politiquement, économiquement, socialement, et terroristement. Peut-être dans le but de racler quelque voix de jeunes dépolitisés quasi illettrés (ne pas confondre avec analphabètes) ou de démagogues d'un temps passé.

Autant, au temps jadis, l'école n'étant pas obligatoire, la langue fluctuait-elle fortement, ce qui était normal, autant, de nos jours, devrait-elle une bonne fois pour toute se stabiliser. Eh bien non ! Au lieu de s'efforcer à apprendre la richesse et la variété d'une langue qui n'est pas un langage mathématique mais humain, à tous les enfants et moins jeunes, marque de culture et d'intelligence, on préfère abonder dans le sens facile d'une simplification qui, à de très rares exceptions près, pourrait ne pas avoir lieu. D'ailleurs, le plus absurde est que dans le détail on ne réforme qu'à l'extrême marge  : on voit l'éradication de quelques jolis et anciens accents circonflexes, traces désuètes de vieilles lettres oubliées ; la transformation d'oignon en « ognon » (qui fera d'autant plus pleurer sous cette simple mais triste forme) et du délicat nénuphar en « nénufar » ogémisé, de pique-nique (à l'étymologie pas du tout coquine...) en insipide « picnic » à la graphie anglicisée , de chariot en « charriot » (là on ajoute une double lettre) ; mais rien en revanche pour « foto », « ortografe », « il fesait », etc. J'an pace é dé méyeur !

brèf, si on veu réèlment ke nos enfan face moin de fote il fo abolir l'ortograf, car dan lé copi, n'an douté pa, èl se contron toujour par santaine ! évidament, on risk de ne plu bocou se conprandre.

* décision de la Commissaire Politique Ministre de l'Éducassion.

Post Scriptum : Sur ce même site Le temps fragmenté, l'on peut lire une courte nouvelle que j'avais écrite sur ce sujet en un temps lointain, intitulée « Résistance ».

Le 3 février 2016

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