2017 (et fin)

et fin, car, en définitive, rien ne change vraiment...

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Arnaque ?

Il paraît que les restaurateurs et autres tenanciers souhaiteraient que les pourboires devinssent obligatoires... Mais ont-ils oublié que dans les années 80 le service a été « compris » dans l'addition du client ? Ainsi les 12 ou 15 % payés en plus devraient, en principe, s'ajouter au salaire des serveurs. Mais est-ce vraiment le cas ? Rendre (de nouveau) obligatoire le pourboire serait donc le faire payer deux fois au consommateur... Cela ne semble pas très honnête ! Évidemment, rien n'empêcherait le consommateur-pigeon de décider d'un boycott illimité...

C'est un peu comme si le ministère des finances, lorsqu'il aura instauré le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu (pour 40 % des Français qui s'en acquittent...), affirmait dans une trentaine d'années qu'il serait normal de rendre obligatoire un prélèvement fiscal sur le revenu... Mais là, pas de boycott possible !

Le 20 août 2017.

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Vie politique.

Il y a quelques mois, j'avais qualifié Macron d'homme politique de centre-droit... Son parti n'est-il pas au centre de l'Assemblée Nationale, allié avec François Bayrou, et le Président Macron n'a-t-il pas choisi comme Premier Ministre un homme venant de chez Les Républicains et dont la poursuite de la réforme du Code du Travail parachèvera la dernière et très controversée loi El Khomry ?

Cela dit, il est assez plaisant de voir tous les perdants accabler les nouveaux députés de la République En Marche de tous les défauts possibles, oubliant que si bon nombre de Français ont voté pour eux ou, même, se sont abstenus, c'est parce qu'ils ne supportaient plus les anciens... Et ce ne sont pas les réactions de mauvais perdants de ces derniers qui redorera leurs blasons quelque peu défraîchis...

Mais, le plus cocasse, n'a-t-il pas été de voir que les socialistes qui appelèrent à voter Macron lors de l'élection présidentielle, donc contre le candidat de leur propre parti, furent offusqués, pour certains, que ces mêmes électeurs, en toute logique, votent ensuite pour les députés macronistes !

Le 7 juillet 2017.

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Les socialistes n'ont-ils pas honte ?

Alors que Les Républicains, malgré que certains d'entre eux en aient, ont soutenu leur candidat François FILLON en dépit de ses déboires judiciaires, les socialistes, après avoir eux aussi organisé une élection primaire pour choisir démocratiquement leur candidat, ont préféré pour beaucoup renier leur engagement et voter pour celui d'un autre parti, Emmanuel MACRON, (et partant, l'aide gauche du P.S. s'est plus ou moins rabattue vers Jean-Luc MÉLANCHON), laissant ce pauvre Benoît HAMON réaliser un score tout à fait minable pour un prétendu grand parti, tout en le rendant certainement responsable de cette débâcle.

Maintenant que le second tour approche, ces susnommés socialistes ont beau jeu d'appeler à voter pour le candidat d'En Marche pour barrer la route au Front National, alors que ce sont eux-mêmes qui ont annihilé toute chance que leur candidat naturel puisse être présent au second tour.

En outre, puisque les élections législatives se profilent sérieusement et vont être un enjeu majeur pour la composition du prochain gouvernement et sa stabilité politique, ces mêmes socialistes, au lieu de carrément dissoudre leur parti qui a perdu toute crédibilité et, soit d'en créer un nouveau, soit, tout simplement, de s'inscrire ailleurs, ne vont-il pas se mettre à rameuter les Français afin qu'ils votent pour eux ?! On rêve...

Le 24 avril 2017

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Confusion politique.

 

De nouveau, mais en pire, c'est la grande mascarade politique ; non que nos dirigeants n'aient pas, de temps en temps, de bonnes idées, mais la plupart d'entre eux sont obnubilés ou bien par leurs intérêts égoïstes ou de classe, ou bien par leurs ambitions personnelles, ou alors par leurs idéologies.

  • À droite, il n'est même plus la peine de présenter le programme prétendument tourné vers l'avenir mais dont toutes les mesures proposent un grand bond en arrière vers le XIXème siècle ; encore moins de parler de la notion de probité quand on voit le nombre d'affaires portées devant la justice.

  • À l'extrême-droite, si la dénonciation de certains maux est parfois exacte, les solutions proposées sont souvent catastrophiques et la vision de la société est tout sauf humaniste ! On se dirige vers une trumpisation de la vie politique, avec des signes laissant entrapercevoir comment notre démocratie prendrait le chemin d'un régime à tendance autoritaire tel qu'on en a connu durant l'Entre-Deux-Guerres, ou tout simplement comme on en voit ailleurs dans le monde. La probité laisse, également, à désirer.

  • À gauche, c'est la débandade : les socialistes de droite quittent le navire P.S. ; les socialistes de gauche ne parviennent pas à faire alliance avec Mélanchon qui fait ce qu'il dénonçait en 2002 : rendre impossible la victoire d'un candidat de gauche mieux placé que lui, laquelle éventuelle victoire nécessiterait de sa part (et aussi de celle de Hamon) d'accepter des compromis équilibrés.

  • À l'extrême-gauche, on continue à rester figé sur des idéologies qui, bien que possédant des aspects très défendables et parfois évidents, ne sont pas toujours en phase avec les aspirations populaires quotidiennes (parfois justifiées, parfois obscurcies par un manque de formation à une vraie réflexion), le peuple préférant se tourner alors vers l'autre extrême. D'ailleurs, cela fait cinquante ans, au moins, que ce devrait être la révolution, mais que les scores avoisinent quelques pourcents malingres.

  • Reste le centre-droit qui est le seul, pour le moment, à avoir une stratégie efficace : à l'heure actuelle, c'est le bord politique dont le candidat – Macron – serait élu. Mais, il n'en demeure pas moins le centre-droit, et ses idées donc, sans être les pires, ne sont pas les meilleures !

Paradoxalement, beaucoup de Français se plaignent d'une politique où ils sont malmenés, d'une politique pas assez sociale, trop libérale, où l'argent règne en maître, où les conditions de vie et de travail se durcissent. Pourtant, d'après les derniers sondages, ils sont prêts à plus de 70 % à voter à droite (extrême-droite, droite, centre-droit) !

Le 1er mars 2017.

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