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2015

Charlie

 

2015

Triste année qui s'achève.

La barbarie n'a jamais été aussi présente dans certaines parties du monde, y compris jusqu'ici ; la xénophobie non plus. Les religions, ou du moins, certains de leurs adeptes, sont en train de vouloir submerger, voire anéantir notre monde moderne et laïc fragilement fondé sur la tolérance et le respect. Les replis identitaires laissent croire qu'on pourrait lutter contre une mondialisation uniformatrice. Peut-être tout cela serait-il aussi à mettre en rapport avec les inégalités de tout ordre qui s'accroissent ?

Dans les pays riches, de plus en plus souvent, une partie des populations aux cerveaux complètement formatés, accrochée à ses smartphones et écrans divers, en arrive à considérer comme une libération de travailler davantage chaque semaine et dans sa vie (pour ne pas forcément gagner plus, et au détriment des chômeurs), tandis que les puissants accroissent leur fortune. Nos ancêtres qui se battirent pour que nous vivions mieux ne seraient-ils pas quelque peu déçus ?

Quant à nos hommes politiques, ils continuent leurs pitreries.

Et la COP 21, annoncée comme un tournant dans la lutte contre le réchauffement climatique, a donné quoi, au juste? Je n'ai pas bien compris...

 

Le 27 décembre 2015.

 


Choix...

 

L'Allemagne est très dure et intransigeante avec le peuple grec et sa dette résultant d'une gestion catastrophique de ses dirigeants. Mais elle accueille des centaines de milliers de réfugiés et va dépenser dix milliards d'euros.

Pendant ce temps moult Français, s'enfonçant dans un repli quasi xénophobe, continuent de tenir des propos indignes d'un peuple porteur, en principe, de valeurs universelles et humanistes, tels les Droits de l'Homme, au prétexte que l'on ne peut accueillir tous les malheureux du monde, surtout lorsqu'ils viennent de ce coin-là de la planète : le Proche et Moyen Orient (à moins qu'ils n'aient la chance d'être chrétiens).

L'Allemagne vient de rétablir un contrôle provisoire à ses frontières, estimant qu'elle a pris sa part de réfugiés, et que c'est aussi aux autres pays européens d'assurer leurs responsabilités. Ainsi, a-t-elle pu remédier pour un temps à son déclin démographique et accueillir les réfugiés les plus instruits, qualifiés et aisés (cf. leurs professions et les sommes déboursées pour s'enfuir) : très bon investissement pour l'avenir et le problème des retraites.

Pendant ce temps, les Français ont des secteurs d'activités où il manque de la main-d'œuvre (médecins, métiers manuels...), forment une jeunesse à la qualification et à l'envie de travailler de plus en plus modérées, et s'inquiètent pour l'avenir...

 

Le 19 septembre 2015.

 


δῆμος  (dêmos)  +  κράτος (krátos) = pouvoir du peuple

Quand on pense que les dirigeants de l’Union Européenne, donc représentants de la tradition démocratique, mais, malheureusement, très souvent davantage attachés au monde de la finance et des affaires, voulaient interdire le droit au peuple grec de s’exprimer, alors que c’est à Athènes même que naquit au Vème siècle avant J.C. la démocratie dont nous nous flattons, était tout à fait incroyable !

Le 6 juillet 2015.


Quelques réflexions sur l'actualité.

 

Certains médias nous proposent de suivre le verdict du procès de DSK en direct... Mais quel intérêt, à part pour les intoxiqués de la presse " people " ?

Valls va rembourser le prix des billets d'avion pour ses deux fils. Où est la logique ? Ou bien ce déplacement était privé et le Premier Ministre doit aussi rembourser son billet ; ou bien il a été fait dans un cadre officiel, et Valls a simplement permis à deux autres personnes de l'accompagner - ici ses enfants - ce qui n'a absolument pas renchéri le coût du voyage ; on ne voit pas alors, où est vraiment le scandale : on peut même comparer cela à une sorte de " covoiturage "... On ferait mieux de s'offusquer des diverses lois très droitisantes que prend notre Premier Ministre et dont les répercussions dans la vie des gens seront beaucoup plus graves !

On fait beaucoup d'histoire sur la loi Evin. Mais, qui n'a pas vu, par exemple, des publicité pour du whisky ? N'est-ce pas de l'alcool, aussi ? En outre (de vin), ce n'est pas du tout de vin dont abusent certains jeunes pour faire du " binge drinking "... Ce sont ces boissons-là qui posent problème, pas les Haut-Médoc, Saint-Emilion, Champagne et autres grands vins de France... 

Le 12 juin 2015

 


Terrorisme fiction ? (2)

 

Daesh, pour le moment, malgré, paraît-il, les moyens que l'on met en œuvre pour arrêter la progression de cette « bande » de terroristes, continue son avancée. Y a-t-il encore autant de massacres de population ? On nous en parle de moins en moins.

Ce qui paraît assez étrange, est cette possible rétention d'informations, ou alors ce désintérêt par la presse qui préfère nous abreuver de stupidités « people » ou des tricheries répétées du monde footballistiques, ou encore des simagrées « socialistes » et des clowneries des « Républicains ».

Pourtant, si par malheur Damas tombait et, partant, si la Syrie était prise par Daesh, il y a de forts risques pour que ces fanatiques se précipitent vers l'Etat d'Israël et l'attaquent massivement. Comme ils sont prêts à sacrifier leur vie, il serait difficile pour l'armée israélienne de les contenir à la frontière ; sans compter qu'ils possèdent des armes modernes capables d'atteindre le territoire de cet Etat. A cela, s'ajouterait probablement la reprise des attaques depuis les territoires palestiniens. Bref, l'on peut penser que rapidement Israël serait dans une situation de guerre quasi totale et considérerait sa survie en question – Etat possédant, il faut le rappeler, l'arme nucléaire. Si tel était le cas, on voit mal les Etats-Unis ne rien faire, et plus généralement les Etats occidentaux... Comment les autres Etats de cette partie du monde réagiraient-ils, en particulier l'Iran – Etat qui souhaite acquérir l'arme nucléaire, quoi qu'il dise ? Daesh ne parviendrait-il pas ainsi à créer cette fameuse guerre de civilisation ? En outre, on peut se demander comment l'Europe échapperait alors à des mouvements internes hostiles à Israël et à une recrudescence des attentats...

Nos fins stratèges doivent certainement penser à tout cela...

 

Le 7 juin 2015

 


Après la canicule, la grippe ?

 

En 2003, la canicule avait fait en France 15.000 morts. Solution : supprimer un jour férié et chômé. Depuis, le lundi de Pentecôte (remplacé parfois par un autre) est devenu un jour d'impôt en travail, telle la corvée au Moyen-Âge (abolie définitivement par la Révolution Française...). Pendant ce temps, le gouvernement continue de réduire le nombre de personnes imposables sur le revenu,  qui passe actuellement sous la barre des 50 %, alors que l'impôt (raisonnable) devrait être vu comme un devoir et un signe d'appartenance à la République ou, du moins, de participation au bon fonctionnement de notre société.

La grippe de cet hiver a fait 18.000 morts (encore les vieux qui embêtent les autres !). On pourrait supprimer, par exemple, le Jeudi de l'Ascension ?  En plus, cela permettrait de réduire les ponts du mois de mai dont abusent ces paresseux de salariés !

 

Le25 mai 2015.

 


Idée farfelue.

 

Une nouvelle étude vient de révéler que le niveau en mathématiques des collégiens français continuait de s'effondrer ;  un sondage indique, par ailleurs, que ces mêmes collégiens s'ennuient au collège.

La ministre de l'Education Nationale, pour remédier à la chute du niveau en mathématiques, veut une pédagogie encore plus ludique.

Pourquoi, tout simplement, ne pas demander aux collégiens de travailler ? Ainsi, progresseraient-ils dans cette discipline (et dans les autres...) et ne s'ennuieraient-ils plus !

Le 18 mai 2015.

  


Traite négrière à Bordeaux

  

  « ...le CRAN* a assigné en justice le baron Seillière ». Le Monde. 

La traite négrière qui eut lieu du XVIème au XVIIIème siècles à travers l'Océan Atlantique (commerce triangulaire) est, effectivement, un acte inhumain et inacceptable. A noter d'ailleurs que la traite négrière, qui est un aspect très spécial de l'esclavage, se faisait grâce aux tribus africaines littorales, lesquelles vendaient aux blancs des prisonniers de guerres provenant des tribus de l'intérieur.Tout esclavage, plus généralement à notre époque, est inadmissible (mais ne l'était pas durant des millénaires pour toutes les civilisations). Heureusement les Occidentaux, les premiers, ont pris conscience de cet acte odieux. 

Mais, que l'on traîne en justice un homme parce que sa famille, il y a plusieurs siècles, s'est enrichie grâce à ce comportement répréhensible (bien qu'économiquement étant considéré comme très rentable... n'est-ce pas, messieurs les économistes libéraux?) est ridicule. Il faut dénoncer ces actes afin qu'ils ne puissent se reproduire, mais non pas en faire supporter les conséquences des siècles plus tard aux descendants – même si c'est un personnage représentant une classe sociale qui déplaît. 

Ou alors, assignons en justice les descendants des Romains qui nous ont envahis et ont détruit la culture et la langue gauloises, les Gaulois (des Celtes) étant eux-mêmes des envahisseurs. Et que dire des invasions barbares au Moyen-Âge ; et de l'occupation arabo-musulmane, en particulier dans la péninsule ibérique qui a duré plusieurs siècles ? Sans compter la traite négrière transsaharienne entre l'Afrique Noire et l'Afrique Blanche (du Nord) ; et la traite des blancs européens à travers la Mer Méditerranée ? Etc. 

En cette période de commémoration de la fin (en Europe) de la Seconde Guerre Mondiale, ferons-nous porter le poids du nazisme à tous les descendants allemands ? Si, certes, des réparations peuvent être justement demandées tant que les événements sont récents, plus le temps passe, plus ces tristes, voire horribles événements doivent être replacés dans l'Histoire – mais qui dit Histoire, dit  mémoire : d'où l'enseignement essentiel de cette matière... 

Le 9 mai 2015.

*le Conseil Représentatif des Associations Noires de France

  


 

Paranoïa  (terrorisme fiction). 

Contexte :

  • Au Moyen Orient, l’État Islamique, malgré les interventions alliées, résiste.
  • En Libye, le pouvoir officiel a (quasiment) disparu au profit de groupes islamistes.

Phase 1 :

  • Profitant de l’afflux croissant de migrants clandestins vers l’Europe, l’É.I. (ou son équivalent) favorise les départs simultanés sur plusieurs bateaux de milliers de migrants vers l’île de Lampédusa, mais aussi et surtout vers Malte et l’est de la Sicile ; ces derniers restent au large de ces îles et émettent des appels de détresse. Les autorités italiennes, maltaises et européennes consacrent leurs efforts à éviter de nouveaux drames.
  • De nuit, une autre flottille de prétendus migrants met alors le cap vers Malte et la Sicile. Certains de ces bateaux éventuellement secourus par d’autres navires d’assistance sont alors pris d’assaut par les combattants islamistes.
  • Parvenus dans les ports principaux de Malte et du sud et de l'est de la Sicile (1) les Islamistes attaquent les populations, massacrant le plus de monde possible, tout en se rendant maîtres des lieux stratégiques.
  • L’effet de surprise est total. L’île principale de l’archipel maltais est rapidement sous leur contrôle, hormis quelques poches de résistance.
  •  En ce qui concerne la Sicile, le temps que les Italiens réagissent et envoient des forces armées de secours par voie maritime ou aérienne, les assaillants se répandent là aussi dans l’île. La population est terrorisée par les massacres. Une partie du territoire sicilien est contrôlé. Pour reconquérir les campagnes et les villes occupées les Italiens seront confrontés à une guérilla bien menée : on voit ce que cela a donné ailleurs…
  • Les groupes islamistes ne cherchent pas à aller au-delà de Malte et de la Sicile.

Phase 2 bis :

  • Des centaines, voire des milliers de femmes maltaises et siciliennes sont enlevées et ramenées en Libye ou ailleurs. (2)
  • Des vidéos de viols et d’exécutions sont diffusées sur les réseaux sociaux.
  • Puis, un ultimatum est lancé : toute opération occidentale pour mener une contre-offensive se traduira par l’exécution des otages.

Phase 3 :

  • Tandis que l’Europe est effarée et peine, pour un temps, à réagir efficacement, toujours entravée par ses contradictions, des activistes au sein de l’Union, attaquent des lieux stratégiques ou symboliques.
  • État d’urgence n’empêchant pas le début de quasi guerres civile, particulièrement dans certains quartiers.

Bilan :

  • Panique généralisée.
  • Effondrement de l’économie et de la finance.
  • Bref : chaos.

(1)   Au Moyen-Âge, la Sicile et Malte firent partie, pendant un certain temps, de l’Empire arabo-musulman.

(2)   Pendant des siècles, les pirates sarrasins attaquaient les bateaux européens et les villages méditerranéens (c’est pour cela que beaucoup sont perchés à l’intérieur des terres) et enlevaient des habitants soit pour en faire des esclaves (traite des blancs), soit dans le but de les libérer moyennant une rançon.

Le 23 avril 2015.


 

Les contradictions de l’Éducation Nationale

 

Le latin, et plus encore le grec, ont disparu (ou presque) de l’enseignement en France. Mais qui étudie encore ces langues vraiment très mortes ? Pourtant, quand un État, qui plus est, un service public, a l’ambition de former (et non de formater) un peuple, même si seule une petite minorité est touchée, n’est-il pas de son devoir de lui offrir la possibilité d’avoir accès aux connaissances ?  Et quand on sait que, souvent, cette minorité appartient la plupart du temps à une élite socioculturelle, ne serait-il pas de son devoir de faire tout son possible pour que les classes moins favorisées, celles dont il nous dit qu’elles sont sa préoccupation prioritaire, eussent le choix (et, pourquoi pas, y fussent encouragées) de s’y intéresser ?  Mais, est-ce bien rentable ?

L’enseignement de l’allemand, risquerait, dit-on, de prendre le même chemin ; d’autant que cette langue présente la même spécificité socioculturelle que les deux susdites.

À l’heure où ces mêmes dirigeants nous vantent tant l’exception culturelle française, il est assez surprenant de constater que, hormis l’anglais quasi obligatoire, et, accessoirement, l’espagnol afin d’avoir une seconde langue vivante à proposer, il ne reste plus guère d’autres langues à pouvoir véritablement choisir !

Or, ne serait-il pas plus judicieux de proposer comme langue étrangère, prioritairement celle du pays limitrophe de sa région afin de favoriser les connaissances et échanges culturels avez ses voisins, dans leur vraie langue ?

Il est à remarquer, par ailleurs, que si l’allemand est accusé d’être une langue favorisant la sélection dans les classes, on pourrait alors en dire autant du chinois dont l'enseignement s'accroît beaucoup dans certains établissements…

On pourrait aussi noter que, si l’on souhaitait valoriser certaines populations souvent en difficulté, on développerait comme option dans les établissements scolaires l’apprentissage de la langue et de la culture arabes, au même titre que ce qui se fait pour les autres langues vivantes, parfois moins usitées. Voilà au moins une matière dans laquelle les élèves concernés réussiraient peut-être.

Le 22 avril 2015.

 


 

Fragilité des civilisations

 

Quand on sait que nombre d’« ancêtres » des Européens, d’origine barbare, détruisirent l’Empire Romain d’Occident, saccageant toute culture, laquelle ne trouva de rares refuges que dans certains monastères épargnés (mais y a–t-il souvent des guerres qui échappent à ces comportements ?), qu’en France nos révolutionnaires – pourtant animés souvent d’idées justes – brisèrent, entre autre, beaucoup de statues (et ne parlons pas de la Révolution Culturelle en Chine)  ; quand on voit comment très souvent les gens réagissent avec désintérêt lorsqu’on évoque la poésie –  hormis, bien sûr, ceux qui en écrivent – alors que cet art littéraire caractérise les plus brillantes civilisations (hors de chez nous, pensons aux innombrables poètes de Bagdad, au Moyen-Âge, ou à la poésie chinoise indissociable, avec la calligraphie, de la culture des lettrés) ou bien quand on observe la réaction de jeunes en déroute scolaire face au mot « culture », rien d’étonnant, semble-t-il, d’assister aux destructions massives et assassinats de masse dans un territoire – l’ancienne Mésopotamie – qui fut un des cœurs de l’humanité.

La « civilisation », que ce soit en Occident ou partout ailleurs, est un  effort à maintenir sans cesse ; c’est comme tout : elle s’entretient au risque, sinon, de tomber en ruine. Y compris chez nous : depuis la Seconde Guerre Mondiale, nous croyions être définitivement à l’abri de massacres et génocides, de guerres européennes ; or n’oublions pas la fin de la Yougoslavie et, maintenant, regardons avec attention le conflit ukrainien.

Évidemment, de nos jours, peut-être qu’un monde et des sociétés plus harmonieusement développés réduiraient cette propension des hommes à redevenir sauvages quels qu’en soient les motifs invoqués.

 

Le 27 février 2015.

 

***

Dilemmes.

 

La démocratie fait les gros bras face au risque terroriste. Quand je vais dans mon supermarché, des panonceaux indiquent le seuil élevé du plan Vigipirate : mais nul petit gardien, nul petit contrôle ; des drones se donnent à cœur joie de survoler des zones interdites : mais aucun matériel pour les repérer, pour essayer d’en identifier les possesseurs, et encore moins pour les mettre hors d’état de nuire ; des soldats bien armés protègent des lieux sensibles : mais lorsque l’un d’eux se fait agresser au couteau, il ne se défend pas et ce sont des passants qui lui viennent en aide… Comment éviter d’une part, la défiance d’une partie de la population envers un régime qui semble fondé sur l’apparence, et d’autre part, que les terroristes islamistes n’en tirent vite des conséquences ?

Et si ces derniers mettaient en application leur menace d’envoyer à travers la Mer Méditerranée cinq cent mille réfugiés vers l’Italie afin de déstabiliser l’Europe ? C’est vrai que nos avions bombardent de-ci, de-là, l’Irak – mais pas la Syrie, et pas encore, de nouveau, la Libye.

Bref, comment préserver une vision humaniste (qui, soit dit en passant, n’est nullement l’apanage des Européens, mais que l’on peut également trouver aussi bien, suivant les époques et les civilisations, en Extrême-Orient que dans le monde musulman) sans tomber, ou bien dans un régime oublieux des principes démocratiques, ou bien dans une hésitation tout autant néfaste ?

Le 25 février 2015.

 ***

Question de confiance...

 

Encore une bonne illustration de la démocratie : nos représentants (les députés) sont majoritairement contre une loi (Macron) ; qu'à cela ne tienne, on ne la fait pas voter grâce au célèbre article 49-3. Pourquoi faudrait-il alors que le peuple se déplaçât lors des élections, si, encore une fois, son choix – indirect, ici – n'est pas respecté quand cela ne convient pas à nos dirigeants ? 

Quant aux dirigeants, de nouveau, ils se ridiculisent : les mêmes qui nous expliquent l'impérieuse nécessité d'user de ce juste procédé étaient les mêmes qui, à une autre époque, le condamnaient sans appel ; et inversement pour l'opposition ! Comment le peuple peut-il alors les prendre au sérieux ? 

Le 19 février 2015. 

***

Nouveau branle-bas à l’Éducation Nationale !

 

Reprenons les mesures de la Ministre :

Tolérance zéro : espérons car, jusqu’à présent, quand un enseignant avait un problème, ou c’était quand même un peu de sa faute, ou bien il ne fallait pas faire de vague.

Travaux d’intérêt général : pendant longtemps, ces mesures envisagées n’étaient pas très bien vues car considérées comme humiliantes pour les élèves sanctionnés (alors que l’agent d’entretien qui nettoie, lui, est payé pour cela…).

Journée de la laïcité : pourquoi pas ?

Des heures d’enseignement moral et civique en plus :

  • Il y en avait déjà (mais moins, et sans le mot « moral »), mais beaucoup d’enseignants d’Histoire-Géographie  (quand c’étaient eux qui en avaient la charge, et pas ceux de Français, Sciences et Vie de la terre, ou Sport…) ne les faisaient pas réellement, faute de suffisamment de temps pour traiter leur matière principale ; d’autres par idéologie…
  • Tous les thèmes annoncés par la Ministre sont déjà au programme…

La meilleure connaissance des médias et de l’information : cela se fait déjà.

Élections, consultations, débats : cela existe déjà. L’intérêt qu'y portent les élèves est, d’ailleurs, assez faible… On ne doit pas savoir les motiver…

Cérémonie ou spectacle de fin d’année : la remise des diplômes du baccalauréat n’enthousiasme pas les foules ; quant à un spectacle… peut-être cela pourrait-il être le bienvenu à l’École Primaire au moment de la kermesse (?).

- L’aide aux élèves en difficultés : cela fait bien longtemps qu’elle devrait être prioritaire quand on voit que beaucoup d’entre eux, et pas seulement les enfants nouvellement arrivés en France ! font à peu près une faute d’orthographe à chaque… syllabe !

Bref, une nouvelle usine à gaz, alors qu’il suffirait d’appliquer déjà sérieusement ce qui existe, d’écouter les enseignants lorsqu’ils alertent leur hiérarchie plus soucieuse des pourcentages grandguinolesques de réussite au baccalauréat, obtenus à grand renfort d'instructions enjoignant une extrêmissime bienveillance à l'égard des candidats (et quand cela ne suffit pas, de re-hausser des notes à la petitesse indigne et traumatisante), et, pour commencer, par arrêter d’avoir de plus en plus souvent des classes à trente-cinq élèves ou plus, pour ramener la norme à vingt-quatre, par exemple…

 

Le 22 janvier 2015.

*** 

Sans commentaire

 

Pour quelques dessins moqueurs, certains tuent.

Pour le dessin même pas vraiment moqueur de la dernière une de Charlie Hebdo, des fidèles musulmans dans le monde  entier s’insurgent et crient leur haine.  On aimerait bien entendre leur rage lorsque Boko Haram massacre en quelques jours deux mille personnes,  ou bien fait volontairement  sauter une petite fille  porteuse, sans le savoir, d’une bombe, et exécute une jeune femme en plein accouchement (mais ce ne sont que des femmes...).

Brûler des églises parce que l’on se révolte contre Charlie Hebdo, pourrait être, si la situation n’était pas lamentablement dramatique, assez cocasse quand on connaît l’anticléricalisme de ce journal.

Enfin, en France, État laïque, on n’a pas à respecter les lois religieuses, d’où qu’elles viennent.

Heureusement, certains comprennent que la moquerie laïque (voire athée) n'empêche pas de respecter les fidèles des religions, même si l'on n'est pas d'accord avec leurs croyances.

 

Le 21 janvier 2015.

***

 

Méfiez-vous

Les Français avaient construit un système social et économique spécifique, dans lequel, malgré des imperfections, l’on pouvait se sentir à peu près bien (notion moyenne, ainsi que relative – par rapport à d’autres pays…), et, de surcroît, dont l’évolution menait régulièrement vers son amélioration : c’étaient l’État-providence et une économie mixte, laquelle se caractérise par une présence assez forte de l’État (c’est-à-dire, nous, la Nation), dans les secteurs clefs, comme le stipule d’ailleurs toujours notre Constitution, mais passablement oubliée en ce domaine. En effet, dans son Préambule, elle reprend celui de la Constitution de la IVème République en son onzième point : « Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a  ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété collective. » On en est loin, aujourd’hui ; on fait même l’inverse ! Bref, tout cela avait été mis au point vers la fin de la Seconde Guerre Mondiale et appliqué à partir du G.P.R.F. (Gouvernement Provisoire de la République Française) dirigé par le Général de Gaulle (pas vraiment de gauche), jusqu’à sa démission en janvier 1946.

Or, depuis de nombreuses années, les gouvernements de droite, mais aussi de gauche, ont tant répété aux Français que le monde actuel n’était plus adapté (etc.) qu’ils ont réussi à convaincre bon nombre d’entre eux que le progrès était, non pas de se servir de l’enrichissement global pour continuer à améliorer la vie de tous, mais de revenir, peu à peu, par lents grignotages, par martellements constants des esprits, à des époques révolues : augmentation du temps de travail, salaires de plus en plus faibles, remises en causes des jours fériés, des acquis sociaux, de la protection sociale, etc.

Tout cela pour mettre en garde contre d’autres phénomènes, qui, de la même manière, sont en train de ronger notre société et, si l’on continue, malgré l’apparent sursaut exprimé dernièrement par les Français, peu à peu, encore une fois, nous entraîneront vers le passé. En effet, déjà, l’on peut constater, par exemple, en France, et de manière bien pire, dans d’autres pays, l’opposition grandissante à certains droits acquis, tel, celui à l’avortement.

Aussi, en ce moment, même si le fait paraît totalement minoritaire, il n’empêche que des voix commencent à s’interroger et s’élever concernant la notion de liberté d’expression et, particulièrement, de respect des religions. Or, nos ancêtres se sont battus pour que tout phénomène religieux soit considéré au même plan que toute autre idée, qu'elle soit philosophique ou politique ; pour que la liberté de se moquer, d’être irrespectueux envers des idées, soit totale, mais, en revanche, que l’on considère comme « sacrés » les Droits de l’Homme : on peut ne pas respecter des idées et croyances, mais jamais l’être humain. Par conséquent, les Français qui commencent à dire que « il ne faut peut-être pas exagérer » quand on s’en prend aux religions, sont en train de scier la branche de leur propre liberté, car, n’en doutons pas, ce qui se passe largement pour le social et l’économie, se passera alors certainement pour la liberté d’expression et la notion d’égalité…

Le 17 janvier 2015.

*** 

Prise de conscience ? 

Le Premier Ministre s’est offusqué que lors de la minute de silence concernant l’attentat de Charlie Hebdo, des jeunes (élèves) n’aient pas respecté ce moment de recueillement ; il y a quelques années, un Président de la République avait quitté un stade lors d’un match de foot car la Marseillaise avait été huée par des jeunes ; lors des attentats du 11 septembre, dans certaines classes, une forte minorité d’élèves ne désapprouvait (euphémisme) pas cet acte –mais, à l’époque, les autorités avaient en bloc rejeté ces remarques…). Autant d’attitudes impardonnables, mais qu’il faudrait expliquer… 

Nos dirigeants politiques ne devraient-ils pas se demander pourquoi une partie de la jeunesse se détourne de l’école, des valeurs du monde adulte, des valeurs de notre système politique ? Pourquoi, particulièrement, la jeunesse des banlieues, souvent issue d’une immigration plus ou moins ancienne, au lieu de poursuivre son intégration commencée par ses parents ou, plutôt, grands-parents, se tourne, en outre, plus ou moins délibérément et, parfois, approuve plus ou moins clairement des agissements qui nous révoltent ?  Mais, quel espoir ont-ils dans la société actuelle, de plus en plus inégalitaire et toujours autant discriminante ? Comment peut-on espérer qu’ils acceptent un système dont ils sont par avance exclu ? Conséquence, les plus fragiles sont happés par des fanatiques qui leur inculquent des valeurs extrêmes que ceux-là ne sont pas capables d’analyser et de rejeter ! 

Peut-être faudrait-il enfin voir la double réalité en face : cette société injuste, d’une part, mais aussi, d’autre part, et conséquemment, cette montée réelle et très présente dans certains groupes de population,  de ce phénomène de rejet de notre société qui se manifeste de manière diverses.  Sans amalgame et sans dérive raciste, ce que certains, par ailleurs, semblent ne pas être capables de faire… 

Cela dit, il faut aussi faire preuve de fermeté. Plus une population jeune – qui donc découvre la vie – n’a pas en face d’elle de cadres, de limites, une autorité qui la canalise – tout en lui laissant une certaine liberté –, plus elle sera désorientée. Nos jeunes gens actuels ne sont pas plus mauvais que ceux d’avant ; ils sont, simplement, ce que le monde adulte fait d'eux... 

Encore heureux que tous nos pauvres, tous nos chômeurs, et tous nos retraités mal lotis ne tombent pas dans l’extrémisme… 

Mais, ne voit-on pas, déjà, quelques jeunes de classes moyennes, tout à fait intégrés, être attirés par ces comportements extrémistes ?

 

Le 11 janvier 2015. 

***

Le crayon contre la Kalachnikov.

 

Vers la fin du mois de décembre de la toute proche année précédente, au vu de la conjoncture internationale, l’idée m’était venue que, si j’étais à la place d’une groupe islamiste en mal d’attentat sanglant contre ces mécréants Ocidentaux, le meilleur moment pour en perpétrer un en France, par exemple, ne serait pas durant les festivités de Noël ni lors du changement d’année – bien que cela pût fortement marquer et traumatiser les esprits – car les mesures de sécurité sont à ce moment-là très renforcées, mais plutôt peu de temps après, lorsque  tout est fini et que l’attention se relâche. Mais, passant souvent pour être  toujours plus à l’écoute des mauvaises nouvelles, toujours trop enclin au pessimisme alors qu’il vaudrait mieux se tourner vers ce qui pourrait aller mieux, sagement, en ces périodes heureuses, je m’étais gardé de divulguer le fond de ma pensée… D’un autre côté, l’eussé-je fait, que cela eût-il changé ?

Tous nos hommes politiques, maintenant, nous demandent d’être solidaires, d'être unis. Évidemment : ce serait aller dans le sens de ces terroristes à l’humanité atrophiée que de commencer à suspecter certains voisins…

Tous parlent de la fermeté avec laquelle la démocratie se doit de réagir. Là, je suis plus sceptique : la faiblesse des démocraties est de ne pas réellement savoir s’adapter à ce genre de situation qui attente si fortement à ses principes de base. L’Histoire nous montre son incurie lors de la montée du nazisme : à vouloir trop s’arcbouter à ses valeurs pourtant fondamentales, elle se met souvent en péril ne sachant comment se défendre. La fermeté, sera-ce traquer les terroristes, les arrêter, leur faire un long procès durant des années pendant lesquelles ils auront tout à loisir d’exposer au monde leurs idées néfastes tout en se faisant entretenir par l’État même qu’ils souhaitent détruire ?

Mais, peut-être les forces de l’ordre, au moment de l’éventuelle arrestation de ces malfaisants, auront-elles à faire face à une intense et fatale résistance…

 

Le 7 janvier 2015.

 

 

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