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Quelques remarques pour 2006.

" Il fault frotter et limer nostre cervelle contre celle d'autruy."

Les Essais de MONTAIGNE


Idée (de Noël) pour Sarkozy.

       Ainsi, s’il est élu il, n’y aura plus personne qui ne dormira dans la rue, ce candidat encore ministre a-t-il affirmé tout en rendant visite à une « France qui souffre », souffrance à laquelle, néanmoins, son gouvernement, succédant à de nombreux autres de droite et de gauche, n’est pas étranger… Ce discours rappelle un tantinet celui qui était tenu dans les années 30 en Allemagne ; et c’est vrai qu’il n’y eut plus de chômeurs…

       Mais, voici une idée à laquelle Sarkozy n’a peut-être pas encore pensé : pour se débarrasser des pauvres il n’y a qu’à les exporter ! Je suis sûr qu’on se les arracherait dans certains pays.
       Comment faire ? Un pauvre qui touche, par exemple, le R.M.I. (soit un peu plus de 430 euros par mois pour une personne seule), coûte cher et ne rapporte à peu près rien car sa consommation est quasi-inexistante. En Afrique – ou ailleurs -, beaucoup vivent avec moins d’un euro par jour (environ 30 par mois). Donc, envoyons nos pauvres dans ces pays-là avec un maigre revenu payé par l’État français (qui pourrait être la moitié du R.M.I. afin de faire aussi quelques économies) et nos pauvres d’ici deviendront des presque « privilégiés » là-bas, capables de consommer, le niveau de vie moyen y étant extrêmement faible, ce qui, en outre, relancerait l’économie de ces malheureux pays !

Le 22 décembre 2006.


Monde fou.

       Les Américains dépenseraient environ 20 milliards de dollars par an pour l’aide au développement des pays pauvres, mais en auraient déjà consacré plus de 200 pour leur guerre ratée et destructrice en Irak.
        Les médias nous tiennent informés jour après jour de chaque mort israélien ou palestinien, mais nous apprennent tout d’un coup qu’au Darfour au moins 200.000 personnes ont été tuées.
       Le président iranien nie l’holocauste des Juifs et affirme vouloir rayer Israël de la carte, emploie toute l’énergie de son pays pour acquérir la technologie nucléaire, fait échouer tous les pourparlers à ce sujet, mais l’on continue à faire semblant de croire que l’on peut négocier.
       Les médias belges, cherchant comme tous les autres le sensationnel, annoncent faussement la partition de la Belgique en deux, mais l’on continue à les prendre aux sérieux.
       Le général de Gaulle au sortir de la seconde guerre mondiale avait mené une vague de nationalisations, concernant entre autres E.D.F. et G.D.F., mais ses descendants politiques privatisent ces mêmes entreprises.
       D’ailleurs, bien que dans le préambule de la Constitution Française de la IVème République, repris par celui de la Vème République, il soit écrit : « Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité. », l’on privatise à tout va les quelques rares entreprises encore publiques…
        Le système éducatif public était un des meilleurs au monde, mais la droite, la gauche, la France d’en haut (qui a toujours peur que le peuple soit amené à réfléchir) et la France d’en bas (qui garde toujours une rancœur de sa scolarité plus ou moins défectueuse) sont en train de le saborder dans un élan mélangeant l’ultra-libéralisme au populisme. Et pourtant, certains signes devraient faire réfléchir : nous commençons à manquer de personnel hautement qualifié dans certaines branches et devons faire appel à l’étranger…
       L’Europe a connu des dictatures d’extrême-droite qui l’ont saccagée et ont précipité son déclin, mais, rien qu’en France l’extrême-droite atteint presque 20 % des intentions de vote…
       La planète se réchauffe ; l’on pourrait, en France, commencer à utiliser de nouveaux biocarburants, mais l’État l’interdit sous prétexte qu’ils ne sont pas taxés.
       À l’instar du stalinisme, plus l’ultra-libéralisme révèle son incapacité à organiser justement le monde, plus ses partisans affirment qu’il faut le renforcer et lutter contre ses détracteurs.
       Plus le monde s’enrichit, plus il y a de pauvreté.

       Et la liste serait encore très longue…

Le 15 décembre 2006


Auto-déstructuration.

       Le canton de Zurich, germanophone (comme 74 % des Suisses), organise une « votation » pour demander à ses citoyens s’ils ne préfèrent pas remplacer l’enseignement, à l’école primaire, de l’autre langue nationale qu’est le français (parlé par 20 % des Suisses et appelée un peu étrangement « langue étrangère », les deux autres langues officielles étant l’italien et le romanche) au profit de l’anglais !
       Les partisans suisses de l’anglo-américanomanie, fervents, probablement, de l’ultra-libéralisme mondial, sont donc prêts à aller jusqu’à la déstructuration de leur propre État…

Le 26 novembre 2006.


Comment perdre des voix…

       « Comment se fait-il que les profs du secteur public aient le temps d’aller faire du soutien individualisé payant et n’ont pas le temps de faire du soutien individualisé gratuit dans les établissements scolaires ? » s’interroge démagogiquement Ségolène Royal.

       Premièrement, une possible candidate à la magistrature suprême devrait utiliser un vocabulaire mieux adapté lorsqu’elle parle de fonctionnaires de l’État qu’elle dirigera peut-être, dont le titre est « professeur ».
       Deuxièmement, il faut rappeler qu’un enseignant du secondaire passe, généralement, entre 15 et 20 heures en présence de ses élèves ; le reste de son travail, il l’effectue en dehors de cette présence souvent extrêmement fatigante nerveusement et physiquement (cf. les divers faits d’actualité) : préparations de cours, recherches documentaires, préparations de devoirs, corrections, réunions de plus en plus nombreuses qui durent jusqu’à 19 voire 20 heures, etc. Le total de cette seconde partie du travail équivaut, grosso modo, à une vingtaine d’heures par semaine, mais, qui peuvent être effectuées, la plupart du temps, au moment choisi : la journée, le soir et même la nuit, le week-end, durant les congés payés. (Il est important de préciser « payés », car un enseignant n’est payé que dix mois mais avec une répartition du salaire sur douze ; ainsi a-t-il deux mois de « vacances » - donc non payés - en plus de ses congés payés…).
       Aussi, suggérer que les professeur du collège passent 35 heures dans leur établissement pour assurer un soutien aux élèves pose le problème suivant : 35 heures de cours et de soutien, soient ; mais quid de la vingtaine d’heures de travail personnel indispensable ? Demandera-t-on à ces travailleurs de l’Éducation Nationale de ne plus préparer leurs cours (c’est impossible) ? Ou bien de travailler 55 heures au total ? Ou alors, de les préparer médiocrement et rapidement dans un coin de leur établissement entre deux soutiens individualisés ?
        Pour en revenir à la question très perverse de Ségolène Royal, disons que lorsque l’on sait réellement combien gagne un enseignant et combien sont ardus les diplômes et les concours qu’il a dû obtenir, l’on comprend mieux pourquoi certains éprouvent le besoin d’augmenter quelque peu leurs revenus par des cours privés, mais, contrairement à ce qui est dit, pris, bien évidemment, exclusivement sur le temps libre – donc personnel - dont ils disposent.
        Mais, face à cette démagogie populiste ambiante, les candidats socialistes ont l’air aussi à gauche que moi je suis le Pape !

Le 10 novembre 2006.


Un C.V. à améliorer…

       La Turquie qui clame tant son désir d’entrer dans l’Union Européenne, alors qu’historiquement, n’en déplaise à certains, elle fut toujours un ennemi redoutable (et brillant) de l’Europe (les Grecs en savent quelque chose), devrait quand même, au moins essayer de présenter meilleure figure qu’elle ne le fait. Non seulement depuis 1974 elle occupe militairement l’Est de l’île de Chypre (donc une partie de l’Union Européenne… dans laquelle elle prétend pourtant entrer) mais encore ne veut-elle toujours pas établir des relations normales avec la République de Chypre (l’autre partie de l’île) qui donc est un État membre de l’U.E. !
       Mais, voilà encore plus longtemps qu’elle refuse de reconnaître le génocide des Arméniens de 1915 à 1917 (bien mal ramené sous les feux de l’actualité par la France qui, tout en pouvant évidemment dénoncer cette attitude, n’avait certainement pas besoin de légiférer sur ce problème turc).
        Et puis, voilà que cette semaine une vieille archéologue turque de 92 ans passe devant la justice de son pays pour avoir découvert et écrit que, dans la civilisation sumérienne, soient plusieurs millénaires avant l’Islam, il arrivait que des femmes, mi-prostituées mi-prêtresses portassent, un voile…

Le 2 novembre 2006.


Heure d’été et auto-promotion…

        Voilà trente ans que des « têtes de thon »* pourfendeuses de l’heure d’été nous bassinent à chaque changement bi-annuel de l’heure légale.
       Mais, au lieu d’écrire ici quelques remarques désobligeantes et pourtant exactes, je préfère renvoyer directement à l’une de mes nouvelles intitulées « Fin de semaine au camp », à la rubrique « Nouvelles » dans laquelle un passage facilement repérable (à sa couleur) traite de ce sujet ô combien gravissime !

* Expression tirée des paroles de CALVIN (non pas le Français Jean Calvin, l’ un des fondateurs de la Réforme protestante - au XVIème siècle - qui fit régner à Genève durant quelque temps, et au nom de son Dieu, bien évidemment, un ordre triste, intolérant et sanguinaire, mais celui de l’Américain Bill WATTERSON, auteur des B.D. beaucoup plus rigolotes de Calvin et Hobbes.)

Le 27 octobre 2006.


Marionnettes

       Le chiffre d’affaire du canal de Panama avait été d’un milliard de dollars en 2003, dont un tiers de bénéfices. Le gouvernement prévoit d’investir au moins huit milliards de dollars pour l’agrandir afin que les revenus qu’il engendre augmentent.
        Beaucoup d’argent, donc, est en jeu.
        Malheureusement, 37 % de la population vivent encore au-dessous du seuil de pauvreté… sans s’apercevoir des colossaux revenus de son canal ; et sans réaliser, apparemment que non seulement les huit milliards prévus n’iront pas dans les écoles et les hôpitaux très démunis ou dans des aides aux plus pauvres, mais encore que la dette à rembourser va démesurément s’accroître elle aussi.
        Mais, grâce à une propagande active et à la quasi-impossibilité aux opposants de se faire entendre, le peuple panaméen est, d’après un dernier sondage, persuadé à 70 % qu’il faut effectuer ces travaux pharaoniques.

        Mais, en France, combien de concitoyens sont-ils persuadés, à force de rabâchages médiatico-politiques, que baisser les impôts de ceux qui en payent (la moitié des Français) est une bonne mesure, alors que diminuer le temps de travail des 85 % de salariés est vraiment très mauvais… Qu’engranger des bénéfices extraordinaires pour les entreprises et leurs actionnaires est tout à fait normal, alors qu’augmenter dignement les salaires est anti-économique… Que privatiser les entreprises publiques (mêmes celles nationalisées par le Général de Gaulle…) est indispensable, alors qu’améliorer et développer les services publics utiles pour tous et particulièrement les moins favorisés est archaïque…

       Voilà comment, bien manipulé, le peuple creuse vigoureusement sa propre tombe, (croyant, d’ailleurs, en France, que c’est son fainéant et privilégié voisin qui y tombera…).

Le 22 octobre 2006.


En automne, poussent les champignons…

       On n’arrête pas de nous parler des projets atomiques de l’Iran et c’est la Corée du Nord qui fait sauter sa bombe !
        Paraît-il que l’on voudrait durement, maintenant, sanctionner cette dernière. À quoi bon ? Non seulement l’on n’a rien pu ou voulu faire avant (et ce n’est pas maintenant que cette dictature va renoncer à sa nouvelle acquisition) mais en plus, ce pays est tellement fermé que des sanctions internationales n’auraient certainement pas beaucoup d’impact. D’ailleurs, peut-on croire un instant que les grandes puissances de la planète aient ignoré à ce point l’avancée réelle de la technologie nucléaire nord-coréenne ?

       Du côté de l’Iran, puissance nucléaire en devenir, étant donné la méthode employée par ce pays pour gagner semaine après semaine, du temps, et les reculs constants de l’O.N.U., l’on peut facilement parier que sa bombe, inéluctablement, explosera elle aussi.

       En fait, ou l’on se donne les moyens de contrer les projets de certains États voulant se doter d’armes de destructions massives, ou bien, ces États, devant l’attitude timorée des démocraties, ont, en définitive, bien raison de poursuivre leurs projets inquiétants.

Le 10 octobre 2006.


Archaïsme religieux.

       Le Pape avait-il ou non à tenir ces propos sur l’Islam et la violence ? Pour répondre, peut-être le mieux est-il de retenir la réaction du recteur de la Grande Mosquée de Marseille qui estime que ceux-ci n’ont rien de choquant car ils viennent d’un chef chrétien qui n’a donc aucun compte à rendre aux Musulmans ; autrement dit, il s’occupe de ses ouailles que cela plaise ou non aux autres.
        Cette affaire aurait même tendance à rappeler l’autre pas si lointaine des caricatures de Mahomet faite par des non-musulmans, donc non astreints aux obligations de cette religion.
       Mais, enfin de compte, le Pape avait-il raison dans ses déclarations ? On pourrait s’interroger étant donné la réaction de certains musulmans (assassinat d’une vieille religieuse dans un pays africain, incendies d’églises au Proche-Orient, menace contre sa personne, affirmation d’une Guerre Sainte menée contre la chrétienté).
       Quant au Coran, il n’est pas toujours si pacifique qu’on le dit : « et afin qu'Allah purifie ceux qui ont cru, et anéantisse les mécréants » (Sourate III verset 141).
       Très loin de moi, pourtant, l’idée de défendre un chef religieux pour le moins conservateur si ce n’est complètement réactionnaire. D’ailleurs, si l’on feuillette la Bible, l’on rencontrera aussi beaucoup de violence : « Mais il use directement de représailles envers ceux qui le haïssent, et il les fait périr ». (Deutéronome 7-1)
       Bien évidemment, l’on peut également trouver dans les deux Livres des passages qui louent l’amour, le pardon, etc.
       Bref, heureusement – il faut l’espérer – que la plupart des chrétiens et des musulmans désapprouvent toutes ses violences verbales, matérielles ou physiques faites au nom des Dieux par des manipulateurs de foules plutôt fascisants.
       Peut-être serait-il temps que les peuples se décidassent enfin à délaisser des religions aux conceptions inadaptées à notre monde moderne et démocratique ?

P.S. : on peut utilement lire de Michel ONFREY : Traité d’athéologie.

Le 21 septembre 2006


De la gêne que représente le petit peuple.

       Un des grands débats politiques du moment, d’après les futurs candidats, est celui de la carte scolaire : doit-on ou non continuer de l’imposer, sachant qu’elle peut quand même être contournée ? Bref, doit-on permettre aux parents les plus favorisés de pouvoir ne plus envoyer leurs enfants dans des établissements plus ou moins pourris par les classes les plus populaires ?
       Mais, en attendant qu’un ministre réforme réellement, correctement et justement cette Éducation Nationale (ce n’est pas pour demain), il me semble que, comme d’habitude, de minuscules sujets qui empoisonnent notre vie quotidienne ne sont jamais abordés. En voici un que je puise dans ma propre et récente expérience :
       Coût d’une paire de lunettes : 250 euros ; remboursement de la Sainte Sécurité Sociale que le bon peuple met en quasi-faillite par ses comportements dispendieux et irréfléchis au grand dam de nos vertueux hommes politiques et technocrates très compétents : 4,86 euros.
       Mais, le peuple a-t-il besoin d’y voir?

Le 17 septembre 2006.


Problèmes de papeterie

       Longtemps, lorsque la pauvreté régnait encore chez nous, et particulièrement au XIXème siècle, des millions d’Européens quittèrent leur continent pour chercher des conditions de vie meilleures vers les « nouveaux mondes ».
       Il est logique que des pays plus riches et démocratiques accueillent des ressortissants de pays plus pauvres et non-démocratiques : l’on a alors à faire à une immigration économique ou politique.
        Malheureusement, depuis quelques décennies et pour diverses raisons, les gouvernements de droite comme de gauche de nombreux pays développés (européens ou non) ont fortement limité ces possibilités. Pour une certaine part, les sans-papiers dont on parle beaucoup en ce moment seraient des immigrants clandestins.
       Peut-être ne faudrait-il pas oublier que lorsque l’on entre de manière illégale dans un pays quelconque l’on prend le risque, si l’on est pris, de sanctions, dont la reconduite à la frontière. Cela n’a rien d’extraordinaire.
       Mais, certains sans-papiers clandestins ont eu, entre temps, des enfants. Que penser d’adultes qui, sciemment, mettent au monde des enfants sachant qu’ils leur infligent une situation de totale précarité ; et que penser de ces mêmes adultes qui, ensuite, se servent de leurs enfants pour essayer d’obtenir ce que la loi d’un pays (dont ils ne sont pas les citoyens) ne leur donnait pas ?
       Bref, à l’approche des élections présidentielles, nos hommes et organisations politiques, au lieu de réfléchir posément sur ce grave problème car mettant en jeu l’avenir d’adultes et de leurs enfants, et de trouver des solutions qui existent certainement, nous assènent leurs certitudes idéologiques, chaque camp adverse étant présenté comme le méchant dont toutes les idées sont mauvaises.

Le 27 août 2006.


Bienheureux les simples d’esprit.

       Notre valeureux ministre des affaires étrangères (qui n’a pas dû avoir connaissance d’un des derniers sondages du Monde indiquant que pour 75 % des Français la diplomatie de notre pays n’était que gesticulation sans moyens véritables) a proposé, pour résoudre le conflit du Proche-Orient, d’associer pleinement l’Iran aux négociations.
       Quand on sait que ce pays soutient et arme de nombreux groupes terroristes dans le monde - dont le Hezbollah -, que le Président de ce pays a répété plusieurs fois qu’il souhaitait la destruction pure et simple de l’État d’Israël, et qu’il fait tout pour retarder les négociations à l’O.N.U. au sujet de l’enrichissement de l’uranium effectué dans ses usines afin de pouvoir se doter le plus rapidement possible (quoi qu’il dise) de l’arme nucléaire, on reste assez rêveur…

Le 3 août 2006.


Le Liban est-il un véritable État ?

       Alors que l’un de ses voisins, Israël, mène des opérations militaires sur son sol, les dirigeants du Liban se lamentent et n’utilisent pas leur propre armée pour essayer de riposter comme le ferait n’importe quel État digne de ce nom.
       Ce sont les milices du Hezbollah qui réagissent ! Milices que le pouvoir libanais, suivant une résolution de l’O.N.U., aurait dû désarmer depuis longtemps… Cela signifierait-il que l’État libanais non seulement ne contrôle plus du tout une partie de son territoire devenue quasi-indépendante, mais encore considère que ce conflit ne le concerne pas vraiment ?
       D’ailleurs, les membres du Hezbollah ne sont jamais appelés « Libanais »…

Le 30 juillet 2006.


Qu’est-ce que la guerre ?

       Il semblerait utile de rappeler un peu aux journalistes et hommes politiques divers et bien pensants ce qu’est – malheureusement – la guerre.
       Notons, tout d’abord, que cette caractéristique bien humaine consiste pour des raisons variées non pas à envoyer des sucres d’orge et des nounours sur ses voisins et ennemis du moment, mais des projectiles si possibles destructeurs et meurtriers.
       Ensuite, remarquons que dans les guerres modernes il est bien connu que le nombre de victimes est plus important chez les civils que chez les militaires : c’est que les armes sont plus efficaces et la guerre devenue totale, à l’inverse du Moyen-Âge où quelques chevaliers et archers ou arbalétriers se réunissaient sur un champ de bataille pour s’affronter (ce qui ne les empêchait pas, par ailleurs, d’aller un peu piller, violer et massacrer les populations locales lors de leurs déplacements…).
       Aussi, ne faudrait-il pas s’étonner et se scandaliser chaque jour du nombre de morts que provoque un conflit (d’autant que dans d’autres parties du monde – comme en Afrique depuis quelques décennies – c’est le lot quotidien des populations, mais que l’on ignore faute d’intérêt économique ou stratégique ; il faut vraiment que les massacres deviennent génocidaires pour que l’on s’y intéresse un peu). Quand des pays sont en guerre, ils tuent ! Une guerre sans morts et blessés cela n’existe pas ; d’autant que l’on pourrait rappeler à l’occasion les noms des plus grands pays pourvoyeurs d’armes à travers le monde…

       Mais, abordons rapidement un autre aspect de la vision de la guerre : quand, à l’école, l’on apprend avec admiration l’épopée d’Alexandre le Grand, de Gengis Khan ou quelques autres grands conquérants, l’on oublie totalement que ces guerriers exemplaires massacraient par milliers voire dizaines de milliers les populations rencontrées sur leurs chemins : ils ne s’embarrassaient pas de conceptions humanitaires. Et pourtant, on les présente toujours comme des héros, jamais comme des criminels de guerre…

Le 20 juillet 2006.


Couronnes de baies de laurier pour tous !

        Il y a un certain nombre d’années, un ministre de l’Éducation décida - technocratiquement - que le taux de réussite au baccalauréat devait atteindre un certain pourcentage : pourquoi tel chiffre et pas tel autre ? Mystère de la politique. Mais, ce pourcentage devait être le signe d’une vraie démocratisation de l’enseignement.
       Quelle chance, donc, que les nouvelles générations de lycéens soient devenues dans le même temps de plus en plus intelligentes. Honte à leurs aînés incapables d’obtenir ce diplôme si convoité ! Aujourd’hui, donc, nous atteignons des sommets de réussite. Il est vraiment regrettable que l’on n’ait pas fixé comme objectif 100% !
       Et dire que l’on craignait que plusieurs semaines de cours ratés à cause du C.P.E. ne provoquassent un désastre des résultats !
       Dans les pays staliniens, l’on fixait aussi des objectifs - économiques - à atteindre coûte que coûte ; ne croyez pas que les résultats en aient été pour autant manipulés d’une manière ou d’une autre…
       Le Q.C.M. de l’épreuve de mathématiques avec deux réponses au choix sans pénalisation en cas d’erreur était, à n’en pas douter, d’un niveau digne de pouvoir s’inscrire ensuite dans une université française, sans pour autant faire rigoler les universités étrangères. Nous allons certainement rattraper notre retard en prix Nobel
       Malheureusement, un forte majorité des étudiants français ne parvient pas à obtenir, ensuite, un diplôme de l’enseignement supérieur… Bizarre.
       Certains commencent à parler d’examen d’entrée à l’université…Bizarre.
       D’autres ne trouvent aucun travail avec le bac… Bizarre.
       En tous les cas, ces nouveaux bacheliers et majeurs – donc électeurs pour 2007 – ne pourront pas en vouloir au méchant gouvernement…

Le 7 juillet 2007.


Choisir l’essentiel…

       Il faut avouer que connaître les tribulations conjugales du Ministre de l’Intérieur et savoir si oui ou non l’une des probables candidates socialistes à l’élection présidentielle de 2007 se mariera avec l’un de ses possibles concurrents mains néanmoins compagnon de longue date, revêt un aspect assurément vital pour les Français confrontés aux divers maux de la vie quotidienne et préoccupés plus spécialement par la résorption devenue quasi-mythique du chômage, dont les chiffres, d’ailleurs, ont pour avantage de cacher ceux beaucoup plus inquiétants de la pauvreté mais sur lesquels l’on a plutôt tendance à ne pas s’attarder, que l’on soit homme politique de droite ou de gauche…

        Ainsi, si l’on prend le taux de pauvreté en France pour 2002 (l’ancienneté du chiffre de l’INSEE est déjà significative…), il atteint, suivant la norme européenne : 12 % mais suivant la norme française, bizarrement moins stricte : 6 %).
        Quant au taux de chômage – dont les chiffres vont avoir quelque chance de baisser au fur et à mesure que s’approchera l’échéance de 2007 - si l’on prend la catégorie 1 (personnes ayant travaillé moins de 78 heures le mois précédent, qui ne recherchent ni un temps partiel ni un C.D.D. et sont immédiatement disponibles, c’est-à-dire la catégorie qui sert de référence aux autorités), au mois de mai, l’on dénombrait 2.262.000 chômeurs ; mais, si l’on prend les trois premières catégories, excluant donc celles des chômeurs non immédiatement disponibles ou en activité – ce qui paraît logique – mais incluant ceux qui cherchent un C.D.D. ou un contrat à temps partiel, l’on en comptait alors 3.618.900 !
       L’astuce est que tous ces chiffres sont vrais ; il suffit de bien savoir les choisir et les manipuler…

Post Scriptum : il paraît que les députés ont mis une banderoles à l’Assemblée nationale pour soutenir l’équipe de France de football ; c’est en effet beaucoup plus facile que de voter des lois pour réduire efficacement la pauvreté. Dans les pays du Tiers-Monde, c’est une manœuvre politique courante que de focaliser l’attention des pauvres sur le foot.

Le 4 juillet 2006.


Dimanche ouvré ?

       La moitié des Français, paraît-il, est favorable à l’ouverture des magasins le dimanche. Reste à savoir quel pourcentage des employés de magasins est favorable à cette idée… Fâcheux oubli du sondage.
       Quant à travailler le dimanche, que cette moitié-là ne s’en prive pas, si elle le souhaite vraiment (à moins que ce vœu ne s’adresse qu’aux autres) ; pendant qu’elle s’affairera, la seconde moitié pourra, après une grasse matinée et un déjeuner tranquille et familial, passer ses loisirs à aller la regarder en plein effort…

Le 20 juin 2006.


De la diversité des poids et mesures (bis)

       On se souvient qu’il y a quelques mois l’affaire des caricatures de Mahomet avait enflammé certains esprits.
       En réaction à ce retour de l’obscurantisme religieux, l’on pouvait lire, dans Le Monde (février 2006) : « … Ma liberté trouve une limite dans ta liberté, oui, mais pas dans ta susceptibilité. Si je me moque de ta foi, je ne t’interdis pas de la pratiquer. Tu es libre de te moquer de la mienne, pas de m’interdire de manifester mes convictions, parmi lesquelles le fait de considérer la religion comme une superstition à l’instar de l’astronologie ou des tarots. […]Les démocrates qui veulent faire respecter Mahomet évoquent le « respect des différences ». Certes, il y a des musulmans qui se sentent offensés, mais il y a aussi des musulmans qui voudraient jouir de la liberté d’expression. À laquelle de ces « différences » va notre solidarité ? Au journaliste jordanien qui a défendu les caricatures ou à l’establishment qui l’a licencié et emprisonné ? ».
        Très bien.
       Mais, si je reviens sur cette affaire en ce jour du Seigneur (chrétien), c’est que je viens de découvrir qu’en avril 2005 (cela fait bien longtemps, mais ne m’intéressant pas aux péripéties télévisuelles, celles-ci ne me parviennent qu’accidentellement), Canal+, après avoir introduit dans ses Guignols la marionnette du Pape Benoît XVI, laquelle tenait des propos « religieusement incorrects », l’avait prestement retirée en présentant publiquement des excuses…
       Je n’ai donc pas ouï dire, à l’époque, que cette (auto-) censure fût une inadmissible atteinte à la liberté d’expression…

Le 11 juin 2006.


Fête des Mères.

       N’oublions quand même pas que la Fête des Mères fut tout d’abord instituée par MUSSOLINI dans le cadre d’une politique fasciste de retour aux valeurs morales et de désir d’extension territoriale pour laquelle l’on incitait les Italiens à avoir plus d’enfants, donc de futurs guerriers.
       En France, elle le fut par le maréchal PÉTAIN qui dirigeait l’État Français et collaborait avec les nazis dans le cadre d’une politique réactionnaire de « Révolution Nationale ».
       Mais, ces points historiques, une fois connus, ne doivent pas gâcher le plaisir actuel de fêter sa mère.
       Toutefois, les aspects de quasi-obligation idéologique instaurée dans les écoles et mercantile sont un tantinet agaçants. D’autant que depuis l’on a ajouté les fêtes des pères et des grands-mères. À quand celle des grands-pères puis des arrières grands-parents puisque il doit y avoir parité homme-femme et que l’espérance de vie augmente ?
       Il paraît même qu’il y a une fête des secrétaires…
        Un jour, il faudrait fêter tous ces gens-là, mais sans faire aucun achat : ce serait juste de la véritable affection !

Le 28 mai 2006.


Droit de vote et citoyenneté.

        Voilà un des sujets qui, actuellement, peut fâcher, la plupart des gens n’étant que de simples caisses de résonances des a priori idéologiques qui leur sont jetés telles des cacahouètes aux singes d’un zoo, et non pas des citoyens raisonnant sagement.
        Le droit de vote est un droit politique (du grec polis : cité) ; il sert à participer à la vie de la cité. Les citoyens (du latin civitas : cité) ont ce droit de cité qui se nomme la citoyenneté. De nos jours, pour avoir ce droit qui permet de participer à la vie politique, il faut appartenir à une nation donc en posséder la nationalité.
       Prenons, par exemple, un ingénieur français qui a préféré s’expatrier aux Etats-Unis car il y est mieux payé et qui, ayant pris goût à ce mode de vie y est resté depuis, déjà, une dizaine d’années.
        Pourquoi est-il là-bas ? Parce que, d’une part, il y trouve son intérêt économique personnel et d’autre part il est utile à ce pays. Il ne s’agit nullement du domaine politique. Donc travailler dans un pays étranger ne peut donner un droit politique tel le droit de vote.
        Mais, cela fait bien longtemps qu’il y réside et participe à la vie non seulement économique, mais aussi sociale. Soit. Mais la durée de résidence ne suffit pas à donner non plus un droit politique ; sinon, il n’aurait plus aucun droit politique (donc, ici, de vote) en son pays d’origine. Pour obtenir un droit politique aux Etats-Unis, il lui faudrait demander la nationalité américaine, c’est-à-dire chercher une assimilation avec ce peuple, donc se détacher politiquement (mais pas forcément sentimentalement) de sa nation d’origine. S’il ne le souhaite pas, il continue d’être citoyen de son pays d’origine et d’y voter.
        Pourtant, non seulement il participe à la prospérité et à la vie sociale du pays (qui le lui rend puisqu’il y travaille et y vit comme tous les autres) mais en plus il y paye des impôts… C’est là sa juste « quote-part » puisqu’il a une activité économique ; en contre-partie, il bénéficie, même en tant qu’étranger, de toutes les améliorations dans le fonctionnement de son pays d’accueil.
        Toutefois, cette conception très juste des droits politiques que nous ont laissée les Grecs, est susceptible d’évolution. Ainsi, en France les femmes ont-elles obtenu tardivement (1944) le droit de vote. Auparavant, citoyennes passives, elles ne votaient pas mais n’allaient pas défendre la patrie au combat en cas de guerre. Maintenant elles votent, le service militaire n’est plus obligatoire pour les hommes, mais elles peuvent s’engager dans l’armée. Le pays est toujours debout.
        Au XIXème siècle, fut institué le suffrage censitaire : seuls votaient les citoyens qui payaient suffisamment d’impôts donc participaient aux bons fonctionnement de l’État. Depuis, tous les citoyens peuvent voter, même la moitié des Français exonérée d’impôts et le pays n’a pas été bouleversé… Les classes les plus modestes votent même souvent pour ceux qui défendent les plus aisées…
        Donc, faut-il ou non donner le droit de vote pour les élections locales aux étrangers (non-européens, car pour ceux de l’Union Européenne le droit de vote qui leur est accordé entre dans le cadre de la formation d’une citoyenneté européenne) ?
        Chacun doit réfléchir et se forger son propre avis : les deux séries d’arguments sont aussi valables l’une que l’autre.

Le 25 mai 2006.


Clownesque ?

       Les quarante-sept membres du Conseil des Droits de l’Homme de l’O.N.U. viennent d’être élus. [Ils devront] « observer les normes les plus strictes en matière de promotion et de défense des droits de l'homme. Chaque membre fera d'ailleurs l'objet d'un examen de son action dans le domaine des droits de l'homme au cours de son mandat. L'Assemblée générale pourra, à la majorité des deux tiers* des membres présents et votants, suspendre le droit d'un membre qui aurait commis des violations flagrantes et systématiques** des droits de l'homme à y siéger. » ai-je lu sur Internet.
        Quand on apprend qu’en font partie La Chine, Cuba et l’Arabie Séoudite (sans oublier L’Algérie, la Russie…) l’on peut quelque peu douter de la sincérité de cette organisation. Et ne parlons pas des droits de la femme en particulier…

* autant dire, vu les dissensions internationales (cf. l’affaire des sanctions du Conseil de Sécurité contre l’Iran, lequel Conseil réunit seulement quinze membres dont cinq permanents ayant le droit de veto), que c’est une manière de s’assurer de son inefficacité.

** donc, si l’on peut semer le doute chez les contrôleurs quant à la véracité des violations des droits de l’Homme (démentis officiels, désinformation, disparition des preuves…) et si ces actes reprochés ne le sont que de temps à autres, pas de problèmes !

Le 10 mai 2006.


Qui sème la misère…

       Il y a (déjà) un quart de siècle, lors des élections présidentielles de 1981, les jeunes adultes (de 18 à 24 ans) votaient, au premier tour, à 24 % pour Georges MARCHAIS, 23 % pour V.G.E. et à 22 % pour François MITTERRAND. La gauche traditionnelle totalisait donc 46 % de leurs voix. Certes, les notions de liberté et de démocratie défendues par le Parti Communiste n’étaient peut-être pas des plus probants si l’on se référait à L’Union Soviétique… De même, croire que le chef socialiste allait redresser une situation économique et sociale vacillante depuis quelques années était un peu illusoire. Mais, au moins cette jeunesse-là avait-elle l’idéal et l’espoir d’une plus grande justice sociale.
       Aujourd’hui, je lis dans un article du Monde que les deux hommes politiques favoris de cette classe d’âge sont Nicolas SARKOZY et Jean-Marie LEPEN, ex æquo avec 23 % chacun, soient 46 % au total.
       De même qu’une société génère sa propre délinquance, elle a la jeunesse qu’elle mérite…

Le 8 mai 2006.


Élémentaire, mon cher Watson…

- Voyez-vous, cher Holmes, il semblerait quand même que le gouvernement de sa Majesté se préoccupât plus du bien-être du peuple, en définitive, que ce que certains discours un tantinet calomnieux ne le laissent à penser…
- Qu’entendez-vous par là Watson ?
- J’ai remarqué avec plaisir que notre Chancelier de l’Échiquier, Lord Britain, avait reporté la hausse du tarif du gaz au début du mois de mai. Cela soulagera un peu ces braves gens qui peinent tant, en cette époque de misère, à payer leurs factures.
- Watson, allez-vous, en ce jour si printanier, me décevoir ?
- Comment donc ?
- Servez-nous, je vous prie, un autre tasse de thé et répondez-moi : vous qui savez si bien gérer notre quotidien, vous devez connaître la somme que nous déboursons pour nous chauffer l’hiver grâce à cette énergie si simple et quasi-miraculeuse qu’est le gaz naturel ?
- En effet ; il me semble qu’elle se monte…
- Peu importe les détails. Si la hausse avait été effectuée durant l’hiver, l’auriez-vous remarquée ?
- Certes oui, Monsieur ! C’eût été un surcoût notable.
- Bien. Pouvez-vous estimez notre facture estivale ?
- Bien entendu. Elle sera quatre fois moins importante, puisque l’on ne se chauffe pas.
- Donc elle va fortement baisser. Mais, si l’on applique une hausse des tarifs, que se passera-t-il ?
- … On ne s’en apercevra pas ! Puisque le total, étant donné la saison, sera de toute façon très faible… Je crois, cher Holmes, que je commence à comprendre.
- Exact. Mais ensuite ?
- Ensuite… il faudra de nouveau se chauffer, donc… la consommation de gaz augmentera et par conséquent la facture…
- Et alors ?
- Alors, l’augmentation des tarifs sera masquée par l’augmentation naturelle de la consommation !
- Bravo Watson. Vous progressez de jour en jour ; quand je vous aide un peu… N’avez-vous pas, derrière quelques dossiers, une bouteille de whisky afin d’oublier un moment ce délicieux mais néanmoins quelque peu triste breuvage qu’est notre thé ?
- Oh ! Monsieur…

Le 25 avril 2006.


Prêche dominical.

       Durant de nombreuses décennies, à l’obtention d’un emploi était associée, si possible, l’amélioration des conditions de travail et de vie. Chaque profession possédait ses petits avantages : un cheminot avait droit à des voyages gratuits ou presque et partait plus tôt à la retraite ; un employé d’E.D.F. payait l’électricité moins cher ; celui d’Air France pouvait s’envoler à moindres frais ; un enseignant avait des vacances ; un fonctionnaire, une garantie de l’emploi ; le salarié de telle entreprise, un treizième mois ; cet autre, une voiture de fonction ou un logement, etc.
       De nos jours, tout cela paraît scandaleux ! Pour commencer, l’emploi garanti, au lieu d’être vu comme un idéal de stabilité personnelle et sociale, objectif de chacun, est considéré comme un honteux privilège, donc à abolir (c’est d’ailleurs, que l’on se rassure, en bonne voie…) ; plus largement, tous ces « avantages » au lieu d’être considérés comme une partie complémentaire d’un salaire pas toujours très élevé, sont dénoncés jalousement par tous les autres, ces autres-là ne voyant pas quelles erreurs d’appréciation ils font : un fonctionnaire a bien la garantie de l’emploi, mais, à qualification et diplôme égaux, est souvent moins payé (d’ailleurs, pour accéder à ce corps de privilégiés, il suffit à chacun de choisir de passer le concours approprié… et de le réussir) ; un enseignant a plus de congés, mais ne touche que onze mois de salaire (répartis sur douze) ; et que dire alors des treizièmes mois, des participations « exceptionnelles » aux bénéfices, des avantages en nature ? Est-ce juste ? Sont-ce donc des privilèges indus ?
        Lorsque l’on choisit un métier, l’on sait quels en seront les avantages – et aussi les inconvénients - ; au lieu d’essayer de vouloir diminuer ceux des autres, l’on ferait bien d’essayer d’améliorer les siens. C’est cela le sens du progrès.
       En revanche, que certains patrons d’entreprise gagnent des centaines de milliers, voire des millions d’euros par an, ce serait normal ? Que des actionnaires, parce qu’ils ont déjà de l’argent qu’ils ont pu investir, empochent des bénéfices encore plus énormes chaque année – tout en ne faisant rien, mais grâce à des licenciements et à des salaires bas – ce serait normal ? Et cætera.
       Où sont donc les privilégiés ?

       Prenez gardes, pauvres ouailles, un jour, l’on considèrera comme un privilège de manger à sa faim, car, dans le monde, beaucoup n’ont pas cette chance, cet « avantage » !

        Amen

Le 23 avril 2006.


Cirque habituel…

       Donc, une nouvelle loi remplace le C.P.E. Malheureusement, outre le maintien du C.N.E. (cf. mon article du 29 mars), l’on peut constater que les Parlementaires n’ont pas perdu leurs mauvaises habitudes : avant-hier, pour voter, les députés présents étaient 244 sur 577 (soient 42 %) ; et les autres, censés nous représenter ? (cf. mon article du 9 février…).
        Mais, où l’on voit que la « politique politicienne » ne s’arrêtera jamais, c’est que si les députés de droite, favorables au C.P.E. ont, « un peu » contraints, voté la nouvelle loi, les députés de gauche, hostiles au C.P.E., ont quand même voté contre la loi qui le remplaçait ! Même si ce nouveau texte ne leur convenait pas (leurs amendements n’ont pas été, comme d’habitude, retenus) la moindre des choses eût été non pas qu’ils votassent « oui » mais qu’ils s’abstinssent !.

Le 14 avril 2006.


Triste démocratie.

       En Italie, le peuple vient de s’exprimer : la moitié a voté pour PRODI, l’autre pour BERLUSCONI ; ou inversement (l’on n’en est pas encore très sûr).
        L’on peut quand même se poser des questions : la démocratie est-elle un bon régime (le moins mauvais) si le peuple ne réfléchit pas ; l’astuce étant d’ailleurs de l’entretenir dans cet état grâce au contrôle des média (informations « filtrées » et émissions télévisées sous-culturelles) et à une éducation défaillante (mauvaises conditions d’enseignement, peu ou pas d’Histoire ni de Philosophie…) ? En effet, comment comprendre que chez les Italiens – donc ayant connu le fascisme (mais, il est malheureusement vrai qu’une partie non négligeable d’entre eux l’avait soutenu) – une moitié continue à être séduite par un homme (24ème fortune mondiale et première européenne, paraît-il) appuyé ouvertement par les néo-fascistes, aux propos insultants aussi bien pour une partie de ses concitoyens (cf. les « couillons » de gauche), que pour la communauté internationale (cf. le scandale des « kapos » des camps de concentration), contrôlant, naturellement, la plupart des média… (on croirait présenter MUSSOLINI dans l’Entre-Deux-Guerres), et plaçant son pays en queue en ce qui concerne la croissance économique des Douze - de la zone euro - (MUSSOLINI, en son temps, avait un peu mieux réussi, lui) ? Comment comprendre que dans un pays où un sondage a révélé qu’avant son arrivée au pouvoir, un tiers des Italiens avait du mal à finir la fin du mois, alors que maintenant ils sont deux tiers, environ 50 % votent encore pour lui ?
       Explications ( ?) : les riches, minoritaires, le soutiennent ; logique (mais l’on peut aussi être fortuné et prôner davantage de justice sociale…) ; les autres, donc les classes moyennes qui possèdent un peu, et populaires qui possèdent peu, ont peur qu’on (l’État méchant) les dépouille… (classique) ; mais, surtout, plus ils sont mal payés (par qui ?) plus ils rêvent d’être dans la peau d’un riche (ne jouent-ils pas au loto ? – ce qui est très compréhensible - ) ; donc, même le plus exploité peut être séduit par un discours qui ne s’adresse pas directement à lui mais que l’on réussit à lui faire intégrer par une propagande « douce ». Et le tour est joué ! Pourtant, en face, le centre-gauche n’est pas un mouvement très inquiétant : avec lui, que l’on se rassure, les riches seront toujours riches et la pauvreté existera toujours…
        Tout cela pourrait bien s’appliquer à d’autres démocraties…
       Bref, alors que nos aïeux se sont battus pour obtenir la démocratie, que certains peuples luttent encore, ne la gâcherions-nous pas un peu ?

Le 11 avril 2006.


Le dilemme du Premier avril.

       Le pape Jean-Paul II est mort le deux avril 2005 ; heureusement, sinon on ne l’aurait pas cru… Pareillement Georges POMPIDOU était mort le deux avril 1974…
        Notre cher Président Jacques CHIRAC a annoncé la promulgation de la loi sur le C.P.E. et son inapplication immédiate le 31 mars… Ouf ! Un jour plus tard et l’on aurait cru à une farce ! D’ailleurs, sa promulgation au Journal Officiel a lieu ce jourd’hui deux avril : re-ouf !

Le 2 avril 2006.


Pièces jaunâtres.

       Voici un document qui circule sur Internet :

       « Bernadette Chirac est venue à Montélimar faire son cinéma pour récolter ses pièces jaunes.
       200 kg de pièces ont été recueillies (correspondant à environ 10 000 euros). J’ai interrogé M. le Maire (U.M.P.) de la ville pour savoir combien cette opération avait coûté.
       Sans compter le prix de l’affrètement du T.G.V. spécial, du détournement de plusieurs trains sur l’Ardèche, le coût du personnel des services techniques et de la police municipale, etc., la ville a déboursé 80 000 euros* (pris sur nos impôts locaux, bien sûr).
       Mais, plus choquant encore, les chambres et repas, dans un des meilleurs hôtels-restaurants de la région, pour « la première dame de France » et son aréopage de 130 personnes ont été réglés avec un chèque de l’association « Opération Pièces Jaunes ».
       Quand on pense à tous les petits enfants qui ont cassé leur tirelire pour faire de la publicité à Mme Chirac, au maire de Montélimar et payer ces agapes !
       Certains n’ont pas beaucoup de vergogne.

       Ce mercredi 8 mars 2006.

Marcel MAGNON, Conseiller Municipal de Montélimar. »


* la somme paraît tellement forte que l'on pourrait se demander - naïvement - s’il n’y a pas une erreur sur le nombre de zéros…

Le 30 mars 2006.


Sous-développés de l’intellect (bis).

        Certes, les syndicats et partis de gauche s’affairent-ils beaucoup en ce moment. Pourtant, lors de la création du C.N.E., l’émoi ne fut pas très grand. Pourquoi donc ? Peut-être par manque de motivation des syndicats (qui devraient se demander pourquoi seuls 9 % des salariés sont syndiqués en France - un des plus bas taux des pays développés) et des partis de gauche (qui n’avaient déjà pas brillés par leur opposition aux réformes de la Sécurité Sociale et de la Retraite…) ; et peut-être aussi parce que les étudiants ne s’étant pas sentis concernés directement (ce qui est une grave erreur de leur part), ceux-ci n’avaient pas insufflé un mouvement social comme c’est le cas aujourd’hui, que ces divers partis et syndicats susnommés tentent de rattraper et de prendre en mains pour leurs plus grands profits.
        Ainsi, si seul le C.P.E. est retiré, cela ne changera pas grand chose : en effet, les entreprises de moins de vingt salariés représentent en France 96 % de toutes les entreprises. Donc, imaginons que l’on soit l’un de ces petits patrons : le jeune que l’on aura à embaucher le sera grâce au C.N.E. et pourra donc être licencié sans justification durant deux ans… Où est la différence ?

Le 29 mars 2006


Nous prendrait-on pour des sous-développés de l’intellect ?

       Les grandes entreprises multinationales s’entredévorent ; on voudrait nous faire croire que cela nous concerne… En tous les cas leurs profits sont records, mais pas nos salaires…
       GDF fait un bénéfice fabuleux… mais demande une nouvelle et forte augmentation du prix du gaz… On comprend mieux l’origine de tous ces bénéfices et pourquoi toutes ces sociétés cherchent à se racheter les unes et les autres.

Le 17 mars 2006.


De la variété des poids et mesures.

       Dans les cantines des écoles laïques, l’on peut demander, pour des raisons purement religieuses, de ne pas manger de porc et donc obtenir un plat de remplacement. Pourquoi pas ?
       Mais lorsqu’il s’est agi de la vache folle (dont on ne sait plus, d’ailleurs, ce qu’elle est devenue), ou lorsque l’on se méfie, à tort ou à raison, de certains poulets grippés, donc que l’on est inquiet pour des motifs sanitaires, voire de santé publique (d’ailleurs pourquoi cet affolement général des autorités), il n’est absolument pas question d’accéder aux souhaits de ces inciviques citoyens !
       Comme quoi, rien ne vaut le bon vieil obscurantisme religieux.

Le 5 mars 2006


Les pauvres…

       « Le Michelin 2006 avare en étoiles »… viens-je de lire. Vu les prix pratiqués dans ce type de restaurants, on s’en moque un peu !

Le 22 février 2006


République royale.

       Paraît-il que notre Royal Ségolène (déjà le nom n’est pas très républicain, mais, dans nos démocraties ne constate-t-on pas la tendance à la création de vraies dynasties de gouvernement, tels cette Ségolène et son gentil François (Hollande) conjoints et pourtant peut-être rivaux, ou les Bush père et fils, ou même les Debré, pour n’en citer que quelques uns ?) ; donc, paraît-il qu’elle séduit de plus en plus les Français.
       Reste à savoir si c’est par rejet de la politique de l’actuel premier Ministre (sans oublier que ce sont ces mêmes Français qui très majoritairement aux dernières élections législatives – alors que la menace lepeniste était écartée – ont choisi une assemblée de droite qui, logiquement, mènent une politique de droite - on ne peut pas la blâmer pour cela -), ou si c’est parce qu’ils sont éblouis par un admirable programme politique (que je n’ai pas encore eu la chance de connaître ?).
       Quoi qu’il en soit, avoir une femme comme chef (ou cheftaine, chèfe, chève, chéfesse ??*) de l’État, permettrait de montrer à beaucoup (en France et ailleurs) que la gent féminine peut être en politique aussi nulle ou, soyons naïvement rêveur, moins mauvaise que la gent politique masculine…

Le 22 février 2006


* notes du 5 mars : dans un article de journal je viens de lire« cheffe ».


Délires.

       Plutôt que d’essayer d’établir (en se servant de l'O.N.U.) une censure religieuse au niveau mondial sous prétexte de respect des droits de l’Homme, certains seraient bien avisés de commencer par respecter eux-mêmes, dans leurs pays, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme des Nations Unies…

       Sur le même thème : pour de simples coups de crayon (qui n’ont, d’ailleurs, rien de génial, mais n’appellent ni à la haine, ni au meurtre) donnés par des non-musulmans donc non soumis aux obligations de cette religion, on appelle, là, à l’assassinat de leurs auteurs ; pour cet appel au meurtre (qui n’a pas l’air de choquer), l’escalade ne devrait-elle pas nous mener carrément à la pulvérisation nucléaire de ces appelants ?

Post Scriptum : Si l’on délaisse quelque temps R.F.M., N.R.J. et quelques autres radios assez bruyantes, l’on peut avoir la chance, en écoutant France Culture, d’entendre, en ce moment, bien entendu, quelques émissions très sérieuses et instructives sur ce problème.

Le 18 février 2006


Balance.

       D’un côté l’on incite le bon peuple à aller s’empiffrer de hamburgers prétendument délicieux mais aux effets obésifiants (cf. le film « Super Size Me ») , et de l’autre l’élite haute-couturière présente des « modèles » fildefériques…
       Certains nous vantent les mérites absolus de la mondialisation ultra-libérale, tandis que d’autres se replient sur un micro-nationalisme fascisant.
       D’un côté le monde du travail effectue une sélection de plus en plus impitoyable, de l’autre le monde de l’éducation diminue, du moins dans le cadre de « la massification de l’enseignement », ses propres exigences.
       Quelques-uns paradent dans de monstrueux quatre-quatre urbains afin d’affirmer leur puissance financière et virile, et d’autres tout aussi sûrs d’eux, pédalent sur leurs vélos, oubliant les feux rouges et les sens interdits, prêts à bannir toute autre circulation que la leur.

       N’en déplaise à ces excités de tous bords aux neurones probablement endommagées, je préfère chercher le point d’équilibre…

Le 10 février 2006


Profond mépris.

       L’amendement sur le C.P.E. vient d’être adopté par l’Assemblée Nationale, viens-je de lire. La gauche et ses copains nous avaient promis une héroïque résistance. Qu’en fut-il donc ?
       L’illustre Assemblée dont la fonction est de nous représenter, compte 577 élus. Les députés U.M.P. furent 54 a logiquement voté « pour » ; les 314 autres n’étaient pas là… ce qui prouve que cela ne les passionne pas vraiment. Mais alors, qu’ont donc fait les 213 opposés à l’amendement ? Seuls 23 furent présents pour voter « contre »… Quoi ? Si le P.S., le P.C, l’U.D.F. et quelques autres, avaient vraiment voulu mener le combat dont ils nous parlent tant, n’auraient-ils pu essayer de profiter de cet inespéré rapport de force (au moins pour contraindre les autres députés U.M.P. à venir accomplir leur devoir) ? Mais non… ils préfèrent, maintenant, nous assurer qu’il vont déposer une motion de censure dans quelque temps : c’est beaucoup plus médiatique… Mais, surtout, c’est complètement inutile, car, pour qu’elle ait une chance de passer, il faudrait que ses partisans fussent majoritaires, ce qui n’est pas du tout le cas.

Le 9 février 2006


Contrat Première Embrouille.

« Mieux vaut avoir ce genre de contrat que d’être au chômage » nous dit-on. L’affirmation pourrait refléter un certain bon sens… si ne se cachait, peut-être, derrière cette « avancée sociale » pour ces futurs jeunes embauchés une grande reculade pour tous les salariés dans quelque temps.
       Le problème est que depuis le XIXème siècle, toute amélioration des conditions de travail (concernant le temps, le repos, les salaires, les enfants, etc.) fut vivement combattu par le même groupe de personnes, avec, toujours, les mêmes arguments (on peut le vérifier très facilement en lisant leurs discours).
        Mais, le problème, aussi, est que depuis le XIXème siècle, la durée du travail est passé de cent heures par semaine, sans repos hebdomadaire ni congés payés, à la situation actuelle ; que les salaires ont très fortement augmenté ; que le droit du travail a été établi et s’est développé ; et pourtant, notre société, malgré toutes ces « contraintes » n’a jamais été aussi riche et l’économie (donc les entreprises) jamais aussi prospère…

Le 7 février 2006


Ne les oublions pas.

       Chaque année, en cette période hivernale, dix pour cent de Français peinent de longues heures sur les routes qui mènent à leurs très chères stations de sports d’hiver.

Le 5 février 2006


Formatage.

       Lorsque les ex-accusés d’Outreau furent présentés, voilà quelques années, comme d’ignobles personnages, aucun journaliste n’a osé écouter leurs déclarations criant leur innocence ; on n’allait tout de même pas mettre en question les voix si pures et naïves, c’est bien connu, de leurs accusateurs : des enfants… Ou alors c’eût été se ranger du côté obscur. Et ne parlons pas de la présomption d’innocence, base de notre système judiciaire.
       Pour chaque malheureux mort des Proche et Moyen Orients, pour chaque déclaration insensée d’un de leurs représentants ou de leur ennemi mortel, BUSH junior, l’on nous tient informé : cette région du monde réunit vraiment beaucoup d’intérêts : pétrole, mauvaise conscience occidentale après l’holocauste, lieux saints… Quand des événements nous touchent, Français, comme en Côte-d’Ivoire, en Haïti, en Colombie, l’on nous en dit aussi quelques mots… Soit. À croire que tout va bien partout ailleurs : plus grand chose en Afghanistan, plus rien en Tchétchénie, rien au Soudan, moins que rien sur les guérillas du sud-est asiatique, et j’en passe…
       En revanche, outre l’abreuvement quotidien des péripéties footballistiques, l’on peut prévoir que dans les mois à venir les sujets de hautes préoccupations seront le ski, le tennis, le Tour de France…

Le 5 février 2006


Logique, n’est-il pas ?

        Ségolène ROYALE, candidate potentielle à l’élection présidentielle de 2007 approuve complètement la politique de Tony BLAIR. Donc, quant à avoir une politique de centre-droit, autant voter l’an prochain directement pour l’U.D.F. avant que celle-ci ne soit plus à gauche que le P.S.

Le 4 février 2006


Triste étonnement

       Qui aurait pu croire qu’au XXIème siècle les Hommes fussent encore prêts à se haïr, voire à s’entretuer pour de simples croyances religieuses ? J’ai l’impression, parfois, d’être un anthropologue observant d’anciennes tribus…

Le 4 février 2006


Vilains que nous sommes !

        Pour continuer sur le même sujet, nous ne pouvons que constater que, devant les impératifs économiques majeurs de notre société, nombreux sont ceux qui doivent accepter un mauvais salaire, présenté malgré tout comme un quasi privilège dans une société rongée par le chômage ; et pour ne pas perdre ce maigre avantage, encore faut-il qu’ils acceptent des conditions de plus en plus contraignantes : recul de l’âge réel de la retraite, allongement de la durée hebdomadaire du travail, précarisation, etc. avec toutes ces justifications que nous connaissons bien tant elles sont quotidiennement martelées.
        Le monde est dur, mais il faudrait donc s’y plier. À croire, d’ailleurs, que l’économie est un but en soi, alors que ce ne devrait être qu’un moyen pour améliorer nos conditions de vie dans notre société.
        Pourtant, il serait bien, malgré tout, que ces mêmes citoyens refusassent d’acheter des produits bien moins chers fabriqués en des pays lointains, ce qui nuit à nos chères entreprises nationales. Et d’invoquer des arguments de tous ordres : de la mauvaise conscience humanitaire car dans ces pays-là les droits des travailleurs et de l’Homme sont peu respectés (pour une fois que ces grands chefs s’en préoccupent…) à la menace de délocalisations (dans ces mêmes pays…) et donc de licenciements.
        Ce libéralisme, toujours autant déchaîné, ne serait-il, là aussi, valable que dans un certain sens ?

        Vraiment, arrêtons de nous vautrer dans cette inconscience économique et de saborder les efforts herculéens de ces mêmes actionnaires et patrons précédemment nommés !

Le 3 février 2006


Arrosé.

        Si je comprends bien, (mais est-ce bien sûr ?) le libéralisme déchaîné est la meilleure des choses lorsque nos bons dirigeants occidentaux et développés en sont les bénéficiaires. Mais quoi ! Voilà t-y pas qu’en plus des soucis que nous donnent ce petit milliard et trois cent millions de Chinois dont on ne sait pas très bien s’ils sont communistes ou capitalistes, les Indiens d’Inde, eux-aussi encore quasi sous-développés avec leur simple milliard de gueux voudraient se mettre à dominer l’économie mondiale ! Que nenni ! Ça n’est plus du tout du jeu !
        Cependant, regardons quelques chiffres : certes, la famille Mittal, indienne, possède à 87 % la société Mittal Steel ; mais cette multinationale, présente dans quatorze pays, cotée en bourse à New York et Amsterdam réalise quand même presque 30 % de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis et pas loin de 45 % en Europe… soient les trois-quarts chez nous, Occidentaux…

        Ayons une pensée compatissante pour tous ces pauvres actionnaires et patrons qui se démènent pour nous tandis que nous nous accrochons puérilement aux quelques lambeaux des 35 heures…

Le 3 février 2006.


Incertain

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