Quelques remarques pour 2008.




Mascarade politicolympique.

       Plutôt que d’envisager le boycott des jeux olympiques et de priver les sportifs et le public de cet événement sportif mondial (comme si les problèmes du Tibet et des droits de l’Homme étaient nouveaux…), ne serait-il pas plus judicieux que ces donneurs de conseils décidassent pour les uns de refuser d’acheter tous les produits fabriqués en Chine… et pour les autres de rompre tous les contrats commerciaux et industriels passés avec ce pays… Là, il est sûr que la pression, d’ordre économique, aurait bien plus de poids. Mais, nous pouvons imaginer les « bonnes » justifications qu’ils auraient, comme d’habitude, pour désapprouver des mesures si radicales…

Le 30 mars 2008.





Quelques contre-propositions…

       Création de Zones de Ré-éducation Prioritaire, située dans les banlieues difficiles (n’ayant pas peur des mots et délaissons cette hypocrite « sensibilité ») dans lesquelles l’on enverrait tous les divers chefs qui savent si bien donner des leçons : ils y vivraient dans une H.L.M, toucheraient au mieux le S.M.IC., peut-être pour un temps partiel ou dans le cadre d’un C.D.D., agrémenté de quelques périodes de chômage et de R.M.I. Après une ou plusieurs années de « stage », on ferait le point avec eux…
       Envoi dans le fin fond du Massif Central des écologistes citadins.
       Envoi pour des stages d’un an en Afrique sahélienne de tous nos adolescents afin qu’ils voient combien les petits Africains ont de la chance de ne pas aller à l’école.
       Etc.

Le 16 mars 2008.





ATTALI n’y a pas encore pensé ?

        • 500 euros de frais d’inscription à l’A.N.P.E. afin que non seulement celle-ci devienne rentable, mais encore que ces fainéants de chômeurs acceptent enfin les petits métiers qu’on leur propose, au risque, sinon, d’être obligés, après trois refus, par exemple, de se réinscrire (et de perdre, aussi, leur indemnité chômage…).
        • Création d’une taxe spéciale pour tous ceux qui, n’ayant pas de bons revenus, tentent mesquinement de faire des économies au risque de porter atteinte à la reprise économique.
        • Notation par les enseignants de leurs inspecteurs et chefs d’établissement.
        • Notation par ces mêmes enseignants de la qualité de l’éducation donnée par les parents à leurs enfants.
        • Pour mieux évaluer les élèves, création de l’É.P.I.R. : l’Évaluation Positive Interdisciplinaire de Réussite qui ne pourrait descendre au-dessous de dix sur vingt, dont le slogan serait : « avec l’É.P.I.R., c’est mieux ! ».
        • Et puisque dans ce rapport il est indiqué qu’il faut enseigner dans les écoles les bienfaits de l’économie concurrentielle de marché, l’on pourrait aussi y interdire l’enseignement de toutes les autres pensées économiques (et politiques) qui la contestent.
        • Notation par les repris de justice des forces de l’ordre qui les ont arrêtés et des juges qui les ont jugés.
        • Notation des gendarmes qui verbalisent par les conducteurs verbalisés.
        • Etc.

Le 8 mars 2008.





Sur la tête, gaiement...

       Un enseignant donne un claque à un élève qui l’insulte : il est mis en garde à vue et passe au tribunal pour violence aggravée. Eh bien, non seulement tout élève qui insulte le « maître » chargé de lui prodiguer un enseignement devrait obligatoirement recevoir une bonne baffe, mais encore ses parents devraient être condamnés à payer sur le champ des indemnités à la victime pour cause de mauvaise éducation !
       Le rapport ATTALI suggère que les enseignants soient notés par les élèves en fonction de leur capacité à les faire progresser (c’est-à-dire mettre de bonnes notes même quand le travail est complètement nul). Bon. Quand les enseignants pourront-ils noter leurs inspecteurs en fonction de ces mêmes critères ?
       En Angleterre, parce que l’on aura fait cuire quelques hamburgers chez Mac Donald’s et reçu quelques rudiments de marketing et quelques notions d’hygiène, etc. l’on aura alors un diplôme, délivré par cette susdite société, qui sera l’équivalent du baccalauréat. Pas de culture générale, ni littéraire, ni scientifique… Il ne faut pas s’étonner si la France en particulier et l’Europe en général vont avoir besoin de plus en plus d’étrangers qualifiés - peut-être d’Asie, là où l’enseignement et l’éducation sont des valeurs sûres et en pleine expansion. Quant aux Européens très qualifiés, de plus en plus ils s’expatrient pour être mieux payés ailleurs…

Le 1er février 2008.





Vers un nouveau type de grève.

        Et de nouveau, avec le prétexte de parvenir à faire augmenter les salaires et donc limiter la baisse du pouvoir d’achat, à défaut de parvenir à une réelle augmentation, les syndicats qui, pour la plupart viennent d’accepter les nouveaux contrats de travail, lesquels ne sont pas le résultat de concessions faites par le patronat, d’une part, et les syndicats de salariés, d’autre part, mais plutôt l’acceptation par ces derniers d’une dégradation un peu moins forte que prévue par ces premiers du doit du travail, ont proposé, comme d’habitude, de perdre une journée de salaire. Ne devraient-ils pas, enfin, se remettre en question, quand on sait que seuls 8 % des salariés sont syndiqués ? N’est-ce pas là une preuve de leur quasi-totale désaffection ?
       Bref, au lieu de nous proposer des solutions qui ont le seul mérite de faire croire qu’ils sont encore importants, de faire faire des économies conséquentes à l’État en ne payant pas les fonctionnaires grévistes (ce qui permet, alors, de leur proposer avec l’argent ainsi épargné, une minime augmentation) et de montrer au Français crédules et quasi-imbéciles que vraiment les fonctionnaires sont une espèce nuisible dont il faut se débarrasser, ne devraient-ils pas penser à d’autres solutions ?
       En voici une, évidente : notre monde (et particulièrement nos dirigeants de tous poils) est obsédé par l’économie, l’argent, le profit. Donc, pourquoi ne pas décréter un ou plusieurs jours de grève de… la consommation ? Ainsi, nous ne permettrions pas à l’État de faire des économies sur le dos de ses propres salariés, même ceux du privé pourraient y participer, et à défaut de voir les salaires augmenter, non seulement nous ne perdrions pas d'argent, mais encore nous n’en dépenserions pas ! En revanche, quel fantastique moyen de pression sur le pouvoir que de le menacer de ne plus consommer que le strict minimum pour vivre ! Il faut imaginer la panique chez nos dirigeants qui nous qualifieraient alors, comme d'habitude, de sabordeurs de l’économie, mais qui ne pourraient rien contre un mouvement totalement légal : celui de ne pas acheter !
       Il est à parier qu’après quelques démonstrations de force de ce type, les rapports de force, justement, changeraient vite…

Le 24 janvier 2008.





Encore mieux : la franchise pénitentiaire !

       Pourquoi pas ? En fait, un criminel (ou un simple délinquant, d’ailleurs) qui a violé les lois de la société, lui a porté préjudice ainsi qu’à ses citoyens, lorsqu’il est condamné à la prison, ne se fait-il pas entretenir par celle-là ? Donc, demander une participation de quelques euros par jour à ce dernier, ne serait-ce pas alléger le poids qu’il représente pour les finances de l’État, donc pour les citoyens ? Par ailleurs, cet argent récolté ne pourrait-il pas, là aussi, être attribué aux prisons qui en manquent si cruellement afin de les moderniser ? Et puis, si le prisonnier est insolvable, ne serait-il pas normal de faire jouer la solidarité familiale ? Sans compter, qu’il pourrait aussi travailler, comme cela se fait parfois, mais pour reverser, donc, son maigre revenu.

       L’idéologie actuelle de notre gouvernement est vraiment une source d’inspiration infinie pour qui en a compris l’esprit !

Le 23 janvier 2008.





Franchise scolaire.

       Puisque, d’un côté, la scolarité n’est obligatoire que jusqu’à seize ans, et que, d’un autre côté, l’État s’empêtre dans ses problèmes financiers lorsqu’il s’agit de trouver de l’argent pour le fonctionnement de son administration, pourquoi ne pas étendre le principe de la franchise au domaine scolaire à partir de cet âge-là ? Tout élève qui souhaiterait aller au-delà de ce qui est considéré comme l’indispensable devrait s’acquitter, afin de conserver la gratuité de l’enseignement, d’une franchise scolaire d’un euro par jour ouvrable, ce qui, en définitive, ferait assez peu par mois et même très peu par an étant donné les diverses vacances scolaires, mais ce qui permettrait aux établissements qui, naturellement, devraient en être les bénéficiaires, d’améliorer eux-mêmes les conditions de travail, le matériel, etc. souvent déficients dans ce service public !

        N’est-ce pas que j’ai bien assimilé la pensée ultra-libérale ?

Le 22 janvier 2008.





Raciste l’Éducation Nationale ?

       Aujourd’hui, j’ai mangé dans une cantine d’un établissement scolaire. Devant moi, sont présentés des spaghettis à la carbonara, des escalopes de dinde ou des saucisses aux petits pois. Je demande des escalopes de dinde. L’on me répond que ce n’est pas possible car c’est réservé aux musulmans.
       Ainsi, je constate que l’on me juge non musulman sur mon simple faciès, probablement pas assez basané, mais encore que l’on me refuse un plat dans un lieu laïc et public au prétexte que je n’appartiens pas à telle religion !
       Bizarre l’école de la République…

Le 16 janvier 2008.





Nos bons chefs veillent sur nous (suite).

       L’inflation frôle maintenant les 3 % par an. Il va donc falloir, puisque c’est la nouvelle règle, faire passer le taux du Livret A de 3 à 4 %. Surtout pas ! clame l’ancien directeur général du F.M.I., Michel CAMDESSUS. Et d’argumenter afin de démontrer que ce ne serait pas une bonne chose pour ce produit d’épargne (populaire)…

Le 15 janvier 2008.





Quand les bons chefs veulent sauver le peuple de la tentation du pire…

       Il y a peu de temps, le président de la Banque Centrale Européenne, Jean-Claude TRICHET, a déclaré que le scénario catastrophe serait une augmentation générale des salaires et a condamné leur indexation sur l’inflation.
       Les petits salariés n’ont pas, certainement, la même conception de ce qui est ou non une catastrophe… Quant aux députés et autre Président de la République, ne touchant que des indemnités de fonction, ils ont pu allègrement les augmenter ou les faire augmenter de manière pas du tout « catastrophique », cette fois. Mais, c’est vrai qu’il est moins coûteux et moins risqué d’augmenter très fortement les revenus de très peu de monde, que les salaires de millions de travailleurs. Logique économique (ultra-libérale) oblige.

Le 13 janvier 2008.


  • 2 votes. Moyenne 4 sur 5.

Ajouter un commentaire

Anti-spam
 
×